« Il est plus urgent de renégocier le contrat d’affermage de l’eau que… », (lanceur d’alerte)

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Le Président Bassirou Diomaye Faye a ordonné l’audit du contrat d’affermage liant l’État du Sénégal à Sen’eau. Coordonnateur du Forum social sénégalais, Mignane Diouf applaudit des deux mains.

Interrogé par L’Observateur, il explique que ce chantier « est plus urgent » que « la renégociation des contrats du pétrole et du gaz » :
« C’est un contrat sur lequel, entre 2018 et 2022, nous avons mené des combats en dénonçant à la fois la manière dont il a été signé, la nébulosité qui l’entourait, les soupçons de corruption et conflits d’intérêts », justifie-t-il.

Mignane Diouf rappelle qu’« à l’époque, on s’était même mobilisé pour aller porter plainte à l’OFNAC, à la Cour suprême et aussi à l’ARMP » avant de poursuivre :

« Nous avions déposé une autre plainte au niveau du Tribunal de première instance de Paris contre Suez, une multinationale qui avait des démêlés un peu partout en Europe, en Afrique et dans le monde, sur la question des contrats d’affermage de l’eau. »

Le plaignant relève, amer : « Nonobstant tous les arguments solides et vérifiables, aussi bien par les juristes au niveau national et international, le Gouvernement du Sénégal avait décidé de laisser le contrat à Suez qui avait promis que les factures allaient baisser, la qualité de l’eau s’améliorer, la quantité assurée, et qu’il n’y aurait pas de licenciement au niveau du personnel qui plus est, allait recevoir une quote-part de 17% sur le capital. »

Des promesses non tenues car affirme-t-il : « Au moment où nous parlons, lorsque nous avons évalué toutes ces questions, le personnel nous a dit que jusqu’ici, il ne lui est pas possible d’intégrer le Conseil d’administration à part entière », entre autres manquements.

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