Vague de condamnations et d’indignations : Macky Sall est-il en passe de devenir infréquentable?

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Macky Sall devient-il infréquentable ? Tout porte à le croire. A l’heure, les condamnations et indignations fusent de partout. C’est le monde entier qui s’indigne de cette « impopulaire décision » : le report de l’élection présidentielle. Un fait inédit dans l’histoire politique du Sénégal. La vague d’indignation venant de tous les horizons a fini par installer un climat de méfiance et même de suspicion au sein de la majorité présidentielle.

Après que des proches collaborateurs, des affidés et même de fidèles admirateurs aient pris le large. C’est autour des organisations régionales de rappeler Macky Sall à l’ordre. La CEDEAO, l’institution sous régionale en premier à appeler Macky Sall à se conformer au calendrier électoral. L’institution toujours décriée à de pareils moments, a cette fois-ci pris son courage à deux mains. Dès les premières heures du vote de la loi par les députés de la majorité et du PDS, s’en sont suivis quelques heurts entre forces de défense et de sécurité et manifestants dans certaines artères de Dakar.

Sur ce, la CEDEAO n’a pas tardé à réagir par un communiqué. Dans cette note la Commission de la CEDEAO avait exprimé sa vive préoccupation « quant aux circonstances qui ont conduit au report de l’élection et lance un appel aux autorités sénégalaises à accélérer les différents processus afin de fixer une nouvelle date pour l’élection ». Cette audacieuse déclaration venant de l’organisation a été vivement saluée et accueillie par les populations. Dans ce lot de condamnation l’on peut noter, ceux des représentations diplomatiques occidentales présentes au Sénégal à l’image de l’ambassade de l’Allemagne.

La presse occidentale également n’est pas tendre avec le président Sall. Le Monde diplomatique a consacré son éditorial de ce mardi à la situation politique du Sénégal. Pour le journal français « Macky Sall, à trois semaines de l’élection présidentielle prévue le 25 février, de son report sine die, marque une dangereuse rupture avec une longue histoire démocratique. Depuis 1963 au Sénégal, les scrutins présidentiels ont toujours eu lieu à la date prévue ».

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