Un jeune mécanicien arrêté pour le viol présumé d’une femme mariée

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Le jeune homme de 22 ans aurait abusé d’une mère de famille de 36 ans Conseillée par son oncle policier, O. D, mariée et mère de famille dont des jumelles, porte plainte. Son supposé bourreau a été arrêté et déféré au parquet pour viol et collecte de données à caractère personnel.

Tout est parti d’un coup de fil. O. D, 36 ans, raconte que le mardi 21 Novembre 2023, aux environs de 20 heures, M. Dieng l’a appelé au téléphone. Sous prétexte qu’il avait quelque chose à lui donner, il lui a demandé de le rejoindre chez lui, à Castor. O. D quitte son domicile et se rend chez le sieur Dieng. Une fois arrivée, il l’invite dans une chambre. Elle dit s’être assise sur un canapé et lui sur le lit.

Apres quelques instants de doute, la jeune femme lui dit qu’elle veut rentrer chez elle, s’occuper de ses jumelles. Là, le mécanicien lui ordonne de ne pas sortir de la chambre avant de fermer la porte, raconte-t-elle. Dans un enchaînement, Dieng la menace avec une bombe asphyxiante et un couteau. Puis, la déshabille de force. Au moment où elle criait au secours, raconte toujours O. D, son supposé agresseur l’a pris par la gorge, l’a allongé sur le lit avant de la violer.

«Après m’avoir violé, Dieng m’a prise en photo»

Toujours aux enquêteurs de la police de Dieuppeul, O. D poursuit le récit de son supposé viol : «Après avoir fini de me violer, Dieng m’a prise en photo. Du coup, je lui ai demandé de supprimer les images qu’il venait de prendre. Il a refusé de s’exécuter. Il me confie que d’autres femmes du quartier comme F. B. N. et M. D. que je connais, sont passées par là et elles s’étaient soumises à lui».

Son acte accompli, dit-elle, Dieng a ouvert la porte pour qu’elle puisse sortir de la chambre. «Arrivée chez moi, je suis allée me laver et changer mes habits mais durant toute la nuit, je n’ai pas pu dormir, pleurant à cause de ce que Dieng venait de me faire subir », déclare la victime présumée. Qui dit avoir réveillé sa fille pour partager avec elle ce qu’elle avait subi.

Accompagnée du grand-frère de son mari, O. D porte plainte

Le lendemain, elle se confie à un oncle, le policier O. T, à qui elle demande des conseils. Celui-ci lui demande de se rapprocher des autorités compétentes pour l’ouverture d’une enquête. «Le jeudi 23 Novembre 2023, en compagnie d’A. Guèye, le grand-frère de mon mari, je me suis rendue au commissariat de Dieuppeul pour raconter ma mésaventure. Au sortir du commissariat, munis du papier reçu de la police, nous nous sommes rendus au centre de santé Gaspard Camara pour y faire des analyses car le jour du viol, le sieur Dieng n’avait pas de préservatif », poursuit la dame. Le 28 Novembre 2023, toujours avec son beau-frère, elle revient au commissariat pour déposer sa plainte.

Dieng parle de «rapports sexuels consentis» dans une « auberge » pour la … « 3ième fois »

Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs convoquent Dieng. Mécanicien de vingt-un ans, il dit habiter le quartier «Montagne», sans autres précisions. Célibataire, sans enfants, il a été déféré, dans le passé, pour détention de chanvre indien. Sur sa relation avec la plaignante, « je la connais très bien», lance-t-il aux enquêteurs. Si son accusatrice dit n’entretenir aucune forme de relation avec lui – même amicale- Dieng affirme le contraire. « Nous habitons le même quartier et nous avons l’habitude de nous croiser. Nous nous sommes vus ce jour-là, vers 20 heures, dans une auberge. Nous avions eu des rapports sexuels consentis et c’était la troisième fois que nous le faisions. Les deux premiers se sont passés dans une auberge à Castor et le dernier, c’était à la Zone de captage. Chaque fois, O. D me réclamait de l’argent et je lui en donnais. »

Seulement, toujours selon ses dires, la supposée victime lui aurait réclamé une somme de 30.0000 Francs. «Je lui ai remis quinze mille 15.000 FCfa. Je devais lui remettre le reste. Certainement c’est ce qui l’a poussé à inventer cette histoire de viol» déclare-t-il pour sa défense. Poursuivant sa déposition, il cite le gérant de l’auberge qui peut témoigner de leurs deux précédentes rencontres sur place.

Dieng dit à son frère « Gouy Gui » d’effacer tout sur son téléphone pour «cacher» ses activités de « trafic de drogue»

Et d’ajouter : « Depuis un certain temps, je n’ai plus de téléphone pouvant filmer. J’ai juste un téléphone simple.»

O. D quant à elle persiste : « Il m’a tendu un piège en me faisant croire qu’il me considérait comme sa propre mère et qu’il n’a jamais envisagé avoir des rapports sexuels avec moi. S’il déclare que nous avons couché ensemble dans le passé, c’est qu’il raconte des contrevérités.»

Une version balayée par Dieng qui insiste sur la nature consentie de leurs relations : « J’ajoute qu’elle a commencé à me demander la somme de 5.000 et je les avais donnés au boutiquier du quartier nommé Serigne. Pour les rapports sexuels, je confirme le nombre et précise que je ne me suis jamais protégé ».

Toujours dans leur tentative de trouver la vérité de cette affaire, les enquêteurs posent cette question à Dieng: « Pourquoi avez-vous déclaré lors de votre interrogation sommaire au poste police du service que vous n’avez jamais eu de rapports sexuels avec la dame O. D. et aujourd’hui vous dites le contraire? » Dieng invoque la « peur » et se dit être «sous l’emprise de d’alcool».

Les policiers enchaînent : « Vous avez dit à votre grand frère Gouy-Gui de supprimer tout ce qui se trouve dans votre téléphone dès qu’il l’aura récupéré.»

Une question piège à laquelle le mis en cause répond en avouant une activité criminelle dans laquelle il trempe : « Je confirme avoir dit à mon frère de supprimer certes, mais c’est parce que je pensais que j’ai été interpellé pour détention et trafic de chanvre indien. Je confirme être dans le domaine du trafic de drogue.»

Le dossier clos, les enquêteurs l’ont déféré pour viol et collecte de données à caractère personnel.

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