Un dealer arrêté avec 721 comprimés de « volets » et des médicaments contrefaits

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La police de Rebeuss a démantelé un réseau de trafic de drogue. Le dealer M. Ndiaye et son collaborateur K. Keita sont tombés avec 721 comprimés de volets et d’autres médicaments de contrefaçon. Les deux mis en cause ont été envoyés en prison.

M. Ndiaye (23 ans) et K. Keita (18 ans) ont  été envoyés en prison, le 12 février 2024, par le procureur de la république pour trafic de stupéfiants. Ces deux garçons s’activent dans la cession d’ecstasy, communément appelé « volets ». Leur réseau, qui s’étend entre Rebeuss et Fass, a été démantelé par les éléments de la Brigade de Recherches (Br) du commissariat de Rebeuss.

Comment le réseau a été démantelé

Tout est parti d’une  dénonciation anonyme faisant état d’un réseau de trafic de « volets » au quartier Rebeuss.  Automatiquement, après étude de la situation , les éléments de la Br ont infiltré les jeunes. Ce qui leur a permis d’identifier K. Keita, livreur domicilié à Rebeuss, comme un membre dudit réseau. Poussant leurs investigations, un agent de la brigade a, dans la nuit du 28 au 29 janvier 2024, passé une commande de dix (10) comprimés d’ecstasy. Il s’est fait passer pour un client et le trafiquant a mordu à l’hameçon. Rendez-vous fixé aux allées Centenaire, ils s’accordent sur un prix:  4000 Fcfa l’unité. Vers 1 heure du matin, le garçon s’est présenté sur les lieux à bord de son scooter. Rapidement, il est cerné par les policiers après la remise des comprimés. Interrogé sur la provenance du produit, le mis en cause a coopéré, en balançant son fournisseur M. Ndiaye.

La saisie:  721 comprimés d’ecstasy, 304 tablettes de 10 comprimés et 1 tablette de  3 comprimés supposés contenir de la drogue

Les policiers lui ont demandé de tendre un piège au cerveau en passant encore une commande de 5 volets. C’est ainsi qu’il a pu conduire les policiers au domicile de M. Ndiaye à Fass. Celui-ci est arrêté à son tour. Au moment de son interpellation, M. Ndiaye détenait un sac de couleur noire, contenant une grande quantité de comprimés. Une fouille a permis aux policiers-enquêteurs de saisir 721 comprimés d’ecstasy, 304 tablettes de 10 comprimés et 1 tablette de  3 comprimés supposés contenir de la drogue. Une somme de 94 000 F CFA a été trouvée par devers lui.

Entendu, M. Ndiaye, se disant vendeur de médicaments, reconnaît avoir été arrêté avec le sac. Il a nié les faits de trafic de drogue qui lui sont reprochés.  La sacoche lui a été confiée, se défend-il, par son ami M. Gueye qui est parti en Gambie. Sans convaincre, il dit ne pas connaître le prix d’un médicament. Seulement, son camarade l’a appelé pour lui dire de remettre des comprimés à K. Keita. Qui soutient, mordicus, que c’est M. Ndiaye, son principal fournisseur. Se voulant plus précis, iI confie que le sieur Ndiaye lui a cédé le comprimé à 3500 Fcfa pour qu’il le revende à 4500 Fcfa.

Les résultats accablants de la police technique et scientifique

Poursuivant leur enquête, les policiers ont envoyé à la police technique et scientifique un échantillon de 13 comprimés, saisis par devers M. Ndiaye et K. Keita. Après analyse au Laboratoire National d’Analyse des Drogues (Lnad), neuf comprimés sont de l’ecstasy. 4 contiennent du Methylenedioxyamphetamine (Mda) et 5 contiennent du Methylenedioxymethamphetamine (Mdma). Quant aux 4 autres comprimés, ce sont des médicaments de contrefaçon dont les trois ne contiennent aucun stupéfiant. Par contre, l’un contient un dépresseur du système nerveux central appelé Ambien ou zolpidem.

La drogue estimé à 2,5 millions de Fcfa

Interrogé à nouveau, M. Ndiaye a fait l’inventaire des 721 comprimés d’ecstasy trouvés avec lui. Il a soutenu que le prix unitaire est à 3500 Fcfa soit une valeur de 2.523.500 de Fcfa. Ensuite, il a soutenu qu’il ignore le prix des autres comprimés qui sont sur les tablettes. M. Ndiaye et K. Keita sont poursuivis pour détention et trafic de drogue et détention et trafic illicite de médicaments.

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