Greenpeace Afrique : L’ONU estime que la durabilité de la pêche au Sénégal est « très préoccupante »

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Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, les industries de farine et d’huile de poisson ont un impact dévastateur sur les stocks de poissons en Afrique de l’Ouest, sur les emplois dans la sous-région et sur la disponibilité de la nourriture.
D’après l’étude, le Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ont une production de farine de poisson très en hausse, ce qui fait que la durabilité de certaines pêcheries reste très  »préoccupante ».

Ainsi, l’amélioration de la gouvernance et de la gestion des pêches, était « essentielle ».
« Le poisson que les communautés d’ici utilisent pour nourrir leur famille est pris par les grandes entreprises pour nourrir les poissons et animaux d’élevage dans les pays riches. Ce qui est inadmissible. Ces entreprises destructrices d’origines américaines, européennes et asiatiques s’en sortent bien avec dans cette situation crise, mais ici, nous sommes confrontés à une insécurité alimentaire catastrophique. Un jour, il n’y aura plus de poisson, plus d’emplois et plus de nourriture et alors ces grandes entreprises iront voler le poisson dans d’autres pays », a affirmé, Dr Aliou Ba, responsable de la Campagne Océans de Greenpeace Afrique

Il déplore que les gouvernements Ouest africains qui pensent réglementer cette industrie destructive autorisent en retour les chalutiers à pêcher dans des eaux où ils ne devraient pas être.

 »Ils permettent aux usines de farine de poisson d’utiliser des poissons qui pourraient nourrir les populations de l’Afrique. La guerre en Ukraine n’est pas la seule responsable de la hausse des prix des denrées alimentaires : le système alimentaire mondial a toujours été en défaveur des pays les plus pauvres. Les pays de l’Afrique de l’ouest doivent mettre leur souveraineté alimentaire au centre de leurs politiques et éviter ces types situations », a déploré Dr Aliou Ba.

Cependant, il assure qu’ils vont continuer à se battre.

D’ailleurs, il profite de la conférence des Nations unies sur les océans qui se tient actuellement à Lisbonne pour exiger des actions concrètes afin de préserver les ressources halieutiques.

 »Nous ne cesserons pas de le dire : ne volez pas nos poissons », lance Dr Aliou Ba.

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