RUFISQUE RÉCLAME LA RÉOUVERTURE DE BATA À SERIGNE MBOUP

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La fameuse usine de chaussures fermée depuis plus de 40 ans..L’ex-usine Bata représentait, avec la Sococim, l’un des poumons économiques de la ville de Rufisque.Rufisque veut la réouverture de l’ex-usine Bata. Des dignitaires de la vieille cité interpellent le propriétaire de l’usine de chaussures fermée en 1988, Serigne Mboup de CCBM, pour la réouverture de l’unité industrielle.

L’ex-usine Bata représentait, avec la Sococim, l’un des poumons économiques de la ville de Rufisque. Sa disparition a été une catastrophe pour cette dernière puisque, quand elle tournait à plein régime, Bata employait plus de 1000 personnes. Elle avait un impact socio-économique réel dans la commune et son département. Ouverte vers la fin des années 1940, Bata était une grande usine de fabrication de chaussures. Elle était l’une des nombreuses usines installées à travers le monde par le géant industriel Thomas Bata.

La succursale rufisquoise faisait partie d’une centaine de fabriques éparpillées à travers le monde. Celle du Sénégal aura vécu près de 40 ans, avant d’être fermée. C’est en 1988 que le propriétaire, victime de la concurrence sauvage des chaussures venues du continent asiatique à la suite de la libéralisation du commerce international, avait mis la clé sous le paillasson. L’usine située à la sortie de la ville de Rufisque, en allant dans le sens Dakar-Thiès, offre à présent le visage d’un gigantesque complexe à l’abandon. Elle a fini d’être avalée en partie par la mer de Thiawlène malgré le barrage de pierres en basalte érigé derrière l’usine. D’ailleurs n’eut été ce barrage construit par l’Etat, l’ex-usine Bata aurait complètement disparu dans les flots. Le bâtiment poussiéreux et lézardé ne témoigne pas de la glorieuse histoire de cette usine dont les Rufisquois âgés d’une cinquantaine d’années ont pu vivre les dernières séquences des chaussures ‘’dalou Bata’’.

Impensable de passer des fêtes religieuses de Korité, de Tabaski, de Noël ou d’envisager une rentrée des classes sans porter aux pieds les ‘’dalou Bata’’. Présentement l’usine se présente comme un parking d’épaves de bateaux mais aussi de gros camions témoignant d’un passé récent de reprise d’activités d’assemblage de gros porteurs par Serigne Mboup, patron du Comptoir commercial Bara Mboup (CCBM) tandis que l’autre partie était occupée par feu le président Mansour Cama à travers une tannerie de la Société sénégalaise d’investissements. Ces deux activités n’ont pas connu le succès attendu. Finalement, c’est feu le président Mansour Cama qui avait arrêté en premier son activité de tannerie. Des sources disent qu’il avait ensuite vendra son actif à Serigne Mboup de CCBM.

Rufisque interpelle Serigne Mboup

Toujours est-il que Rufisque veut à présent que Serigne Mboup rouvre l’usine Bata. « Qu’importe ce qu’il peut faire ou envisage de faire, ce n’est pas normal que Bata continue de fermer ses portes. C’est un gâchis pour la ville et Serigne Mboup doit pouvoir rouvrir cette unité industrielle pour le bien de tout un département » souligne Ousmane François Goudia Guèye, président de la Convention des Lébous de Rufisque.

Notre interlocuteur informe que des dignitaires rufisquois s’organisent actuellement pour solliciter une rencontre avec le patron de CCBM Serigne Mboup afin de lui demander de penser à une telle possibilité parce que Bata pourrait être utile à beaucoup d’activités dans tous les domaines. « Rufisque et son département ne disposent que de la Sococim pour faire face à l’épineuse question du chômage des jeunes du département. Au temps où Bata fonctionnait, elle participait avec la cimenterie Sococim à faire de Rufisque un véritable poumon économique permettant une attractivité du département. Mais aujourd’hui Rufisque est confronté au chômage de ses jeunes.

Cette situation perdure depuis plus de 40 ans. Nous voulons conscientiser Serigne Mboup sur cet état de fait. Il peut même à la limite revendre ou chercher des partenaires pour réhabiliter ou rentabiliser ces locaux qui finiront par tomber ruine si on n’y prend pas garde » explique Ousmane François Goudia Guèye, président de la Convention des Lébous de Rufisque.

LE TEMOIN

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