Reprise des cours en présentiel : Les étudiants vont encore prendre leur mal en patience

0

La reprise des cours pour les étudiants de la Faculté des sciences et des lettres n’est pas effective. En effet, après des mois de fermeture à la suite des violentes manifestations de juin dernier, les étudiants devaient retrouver les amphithéâtres ce mercredi 3 janvier 2024.  Cependant, cette reprise ne risque pas de se faire de  sitôt. Car, d’après nos confrères d’Iradio, les logements sociaux sont actuellement désertés par les étudiants.  Ceux qui sont présentement sur les lieux vaquent à d’autres préoccupations, rien ne laisse croire à une reprise des cours. Psychologiquement, rien n’est fait pour assurer la reprise des cours en présentiel.

D’ailleurs, au Centre International de Commerce Extérieur du Sénégal (Cices), l’un des trois lieux choisis pour accueillir les étudiants, c’est le désert.  Il n’y a pas d’espace aménagé pour permettre aux étudiants de reprendre leurs cours. Les seuls qui occupent cet espace de commerce sont les exposants de la Foire internationale de Dakar, dont la majeure partie a déjà quitté les lieux.
 
Pas d’argent pas de cours au CICES
 
D’après le directeur général du Centre, Saliou Keita, les responsables de l’Université Cheikh Anta Diop doivent « spécifier » leurs besoins pour que le CICES puisse accueillir les étudiants. 
 
 « Le CICES a été choisi comme d’autres lieux tels que l’Institut islamique, etc.  Mais il y a une différence dans la mesure où le centre est une institution de l’État spécialisée dans l’événementiel. Nous avons nos salles, nos pavillons, de l’espace que nous mettons en location », dit-il. 
 
 Joint au téléphone, il renseigne que l’Etat ne participe qu’à hauteur de 20% sur leur budget.  Alors, les charges, les salaires sont payés à partir des recettes d’exploitation  (location). «Donc,  si toutefois nous acceptons de recevoir les étudiants durant la période du 3 au 31 janvier, cela constituerait une « perte ». Leur séjour ici ne devrait pas être gratuit, sinon à la fin du mois, j’aurai des problèmes pour payer les salaires. Et, c’est ce qui justifie l’inquiétude du collectif des délégués du CICES », a déclaré Saliou Keita.
 
 C’est pour cela, ajoute M. Keita, « nous attendons d’abord, après avoir procédé à la visite des locaux, que les responsables de l’UCAD nous envoient l’expression de leurs besoins ».
 
laissez un commentaire