Prostitution déguisée: Des femmes se cachent derrière la mendicité pour se prostituer

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Certaines dames âgées respectivement entre 40 et 60 ans sachent derrière la mendicité pour exercer une prostitution déguisée qui est un phénomène bien présent dans la capitale et de sa banlieue.
Khady Sene qui pratique ce vieux métier nous en parle avec visage découvert. Parlez-en avec certains apprentis chauffeurs de taxi ou de cars-rapide et vous aurez des révélations renversantes. Votre chasseur d’infos a fait une légère inspection du phénomène. En banlieue des femmes souvent physiquement bien bâties, se réfugient derrière la mendicité pour se prostituer. Pour ne pas éveiller de soupçons, ces prostituées abordent les hommes dans les rues pour solliciter de l’aide, une manière d’inviter subtilement ces certains espiègles à une partie de plaisir moyennant de l’argent.

Dans leur mode operandi, elles attendent la nuit au petit matin vers les coups de 4 heures du matin jusqu’à 7 heures pour sillonner les rues à la recherche de clients potentiels dans la fraîcheur nocturne. Ces femmes font toujours semblant d’être dans le besoin pour pouvoir entamer une discussion et encourager d’éventuels pervers. Il est 5 heures 30 minutes, aux abords du cedeps de Yeumbeul Nord, près de la mairie en allant vers « Mbeda Diolof ».

A cette heure, en compagnie d’une personne bien renseignée sur leurs agissements, nous notons des mouvements incessants d’un groupe de femmes qui interceptent les hommes. Et parmi elles, il y la nommée Khady Sene. Et ce n’est pas la première fois qu’elle accepte de prononcer à travers les colonnes de notre canard. Elles attendent toutes le passage d’un homme qu’elles choisissent son aspect pour l’aborder. À la question anodine de savoir ce qu’elles font en ces lieux et à cette heure, une réponse tombe sèchement. » Nous, nous sommes toutes des prostituées et nous résidons dans cette banlieue pleine de misère. On se regroupe ici pour faire semblant de mendier alors que nous sommes de véritables prostituées. On te demande de l’aide mais si tu nous demande de te suivre, nous n’en hésiterons rien », dira t-elle. Comme pour illustrer une partie de ces propos, une de ces femmes, doté d’un physique généreux nous a interpellés pour solliciter une petite somme d’argent. « Je veux un peu d’argent pour acheter de quoi manger. Je passe tout mon temps à tendre la main parce que je n’ai pas de parents à Dakar. C’est devenu une habitude chez moi depuis que j’ai commencé à exercer ce métier. Ça me permet de résoudre mes besoins. lance-t-elle. Jouant le tout pour le tout pour en avoir le cœur net, nous la demandons ce qu’on peut avoir en retour. A notre grande surprise, la femme en question nous répond qu’elle est prête à une partie de plaisir moyennant un billet de 2000 F C.F.A. « Vous pouvez m’amener chez vous si vous le désirez. Cependant, il va valoir me donner 2000 F Cfa plus mon transport car il est très tôt avant que la levée du soleil », avance-t-elle. Après renseignement, certaines sources indiquent que c’est maintenant devenu monnaie courante en banlieue.

Divorcées et veuves indexées

La plupart du temps, ce sont des femmes divorcées ou des veuves qui se livrent à ces genres de pratiques. Et Khady Sene de nous révéler : « Je ne suis pas mendiante mais parfois je demande aux hommes de l’argent pour manger. Et la plupart du temps, ils font des propositions qu’on finit par accepter. Parfois tu peux rencontrer un homme qui te donne beaucoup d’argent pour une partie de plaisir. Nous ne pouvons pas faire comme les autres prostituées de luxe car, nous nous sommes assez âgées. On le fait avec discrétion », témoigne-t-elle.

Elle nous avoue que ces pratiques sont maintenant fréquentes en banlieue. Un homme rencontré nous révèle que : » le samedi dernier, deux femmes l’ont interpelé pour le demander de l’argent. A sa grande surprise, elles ont proposé de venir avec moi pour passer de bons moments moyennant une petite somme d’argent de 2500 F CFA. Pour moi toutes les femmes qui mendient la nuit comme en pleine journée ne sont rien d’autres que des prostituées. Elles demandent de l’aide et finissent toujours par accepter de se jeter dans les lits de certains hommes ». Pourtant paradoxalement, ce qui est étonnant dans tout cela est que ces femmes ne ressemblent nullement à des mendiantes, car elles s’habillent bien et sont généralement…attirantes. Force est de constater que ces prostituées ne disposent pas de carnet sanitaire, ni des documents qui les permettent s’exercer ce métier à risque.

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