Pape Alé Niang : « Non à un report de l’élection présidentielle de février 2024 »

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Le peuple sénégalais se tient à un carrefour crucial de son histoire politique, et l’appel à une transition démocratique retentit avec force. Douze longues années de gouvernance sous Macky Sall ont laissé des cicatrices profondes dans le tissu social, et le désir de tourner cette page sombre s’exprime à travers le rejet catégorique d’un report de l’élection présidentielle de février 2024.

La souffrance des 1500 détenus politiques et de leurs familles résonne comme un cri de détresse, tout comme celui des proches des gendarmes disparus et des victimes de répressions politiques sanglantes. Cette douleur collective exige une résolution, et la vérité sur ces événements tragiques doit émerger pour guérir les plaies d’une nation meurtrie.

La nécessité de réformer en profondeur le système judiciaire et l’administration, instrumentalisés sous le règne de Macky Sall, devient impérieuse. Une justice indépendante et une administration au service du peuple, plutôt que d’intérêts politiques, sont essentielles pour restaurer la confiance de la population.

L’autocratie qui a prévalu doit céder la place à une démocratie éclairée, fondée sur les principes républicains et l’unité nationale. Le Sénégal, dans sa diversité, aspire à renouer avec ses valeurs fondamentales et à reconstruire les bases d’une République solide et unifiée.

Les exilés, membres de l’opposition persécutés et chassés, ainsi que les citoyens sous contrôle judiciaire, symbolisent une société enfermée dans les chaînes d’un régime qui a transformé le pays en une prison à ciel ouvert.
La quête de la démocratie et de la liberté transcende les frontières individuelles pour devenir un appel collectif à l’émancipation.

En conclusion, la transition démocratique ne peut être différée. Le peuple sénégalais aspire à faire résonner les valeurs de liberté, de justice et d’équité à travers le processus électoral de février 2024. Refuser ce droit serait compromettre l’avenir démocratique du pays.

La voie vers une République unie et prospère passe par le respect des principes fondamentaux qui définissent la démocratie.

Par Pape Alé Niang*

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