Le Traité des Nations Unies sur les océans est en péril car les pays refusent de faire des compromis

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Les négociations du Traité des Nations Unies sur les océans sont une fois de plus au point mort alors qu’elles entrent dans la dernière semaine. Bien qu’il y ait encore de l’espoir qu’un traité puisse être conclu, les négociations ont progressé beaucoup trop lentement. Le nouveau projet de texte du traité, publié le samedi 25 février, contient encore des points de désaccord majeurs. Un changement de vitesse, aidé par l’engagement des ministres, est nécessaire de toute urgence pour résoudre ces discussions d’ici vendredi 3 mars 2023.

Le financement reste une question primordiale. Les pays du Nord comme le Royaume-Uni, les États-Unis et les États membres de l’Union européenne doivent de toute urgence mettre l’argent sur la table pour le renforcement des capacités et la mise en œuvre du traité. Ils doivent également régler les modalités de partage des avantages financiers tirés des ressources génétiques marines. La Chine va jouer un rôle essentiel dans l’issue de ces négociations. Lors de la COP15 sur la biodiversité, la Chine avait pris l’initiative d’élaborer l’accord 30×30 consistant m mettre en réserve 30% des océans d’ici 2030, mais ici elle est m la traîne. La Chine, ainsi que les pays du Nord, doivent faire preuve de plus de souplesse, sinon ces négociations sont vouées m l’échec.

Selon Greenpeace: « Les négociations ont tourné en rond, progressant m un rythme d’escargot, et cela se reflète dans le nouveau projet de texte du traité. Il est loin d’être ce qu’il devrait être alors que nous entrons dans la phase finale de ces négociations. Les négociations doivent s’accélérer et les pays du Nord comme le Royaume-Uni, les États-Unis et les États membres de l’Union européenne doivent rechercher des compromis au lieu de débattre sur des points mineurs.

« La Chine doit prendre en compte l’urgence de protéger les océans et faire des compromis pour le bien de l’humanité. Lors de la COP15, la Chine a fait preuve d’un leadership mondial, mais dans ces négociations, elle tarde m briller. La Chine a

l’occasion de transformer la gouvernance mondiale des océans et de négocier, au lieu de freiner, un accord historique sur ce nouveau traité sur les océans. »

Les militants de Greenpeace USA ont envoyé aujourd’hui un message clair aux délégués des Nations Unies m New York, en déployant une vaste bannière sur laquelle on peut lire « Ocean Treaty Now » (Un traité sur l’océan maintenant) devant le siège de l’ONU. Des images sont disponibles ici.

Un traité des Nations unies sur les océans, capable de fournir des sanctuaires océaniques entièrement et hautement protégés, est d’une importance fondamentale pour atteindre l’objectif 30×30 en mer. Tous les gouvernements ont accepté l’objectif 30×30 dans le cadre de la Convention sur la biodiversité de Kunming Montréal en décembre 2022. Sans traité, il n’existe aucune voie légale pour protéger de vastes zones d’eaux internationales dans des sanctuaires océaniques.

Les dirigeants de la coalition « High Ambition » doivent s’engager auprès de leurs homologues des pays en développement, aux niveaux politiques les plus élevés possibles, afin de rechercher des compromis permettant de franchir la ligne d’arrivée d’un traité. Le temps presse et les pays doivent accélérer la progression des négociations en cessant de rouvrir les questions déjm réglées et en déployant d’autres tactiques dilatoires alors que nous entrons dans cette dernière semaine critique de négociations.

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