Dialogue national : les premiers blocages politiques

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Plus que cinq jours avant le dépôt des conclusions du dialogue national, le 25 juin selon le calendrier arrêté. Les yeux sont rivés sur la commission politique dont l’issue des travaux pourrait faire retomber la tension entre les acteurs ou l’amplifier.

Cette commission est dirigée par Tanor Thiendella Fall, le directeur général des élections. Les plénipotentiaires du pouvoir, de l’opposition et de la société civile, qui la composent, ont trouvé un consensus à propos du parrainage. L’Observateur renseigne que celui-ci a été acté ce lundi.

Au chapitre des bonnes nouvelles, le journal annonce que la commission politique du dialogue national a trouvé un accord définitif à propos du parrainage : désormais chaque candidat à la présidentielle devra réunir 0,8% de signatures d’électeurs inscrits (contre 1% avant). Il devra aussi compter dans son dossier les parrainages de 13 députés (8%) et de 120 présidents de Conseils et maires (20%).

Au rayon des désaccords : une troisième candidature de Macky Sall, l’impact d’une grâce présidentielle sur l’éligibilité des bénéficiaires et la situation de Karim Wade.

À propos du mandat, l’opposition se montre inflexible : pas question de s’en remettre à un avis du Conseil constitutionnel, Macky Sall ne doit pas se présenter. Une position incohérente aux yeux des représentants du camp présidentiel qui la rejettent. Ces derniers estiment qu’à partir du moment où elle se bat pour la réintégration de Khalifa Sall et Karim Wade dans le jeu politique, avec la bénédiction du Conseil constitutionnel, l’opposition ne peut pas récuser cette même juridiction en essayant d’empêcher qu’elle se prononce sur une probable candidature de Macky Sall.

La proposition d’introduire la grâce en révision de l’article L28 du Code électoral émane de la société civile. Si elle est retenue, elle permettra à Karim Wade et à Khalifa Sall, graciés après leur condamnation à des peines fermes, de recouvrer leur éligibilité. Ce qui ne devrait pas être le cas de Ousmane Sonko si la condition posée par le camp du pouvoir, à savoir que la peine infligée au concerné doit d’abord être exécutée, est prise en compte.

Si Karim Wade en sera bénéficiaire, le cas échéant, cette révision ne fait pas sauter au plafond les représentants du PDS. Ces derniers veulent plutôt une révision du procès du fils de Abdoulaye Wade. Et pour se faire entendre, rapporte L’Observateur, les libéraux n’écartent pas de quitter la table des discussions.

Après la longue journée d’hier, la commission politique du dialogue national poursuit «exceptionnellement» ses travaux ce mardi. Initialement, il était retenu que Tanor Thiendella Fall et Cie travaillent les lundis, mercredis et vendredis. «Mais vu l’importance des questions qui étaient à l’ordre du jour hier, les membres de ladite commission ont décidé de travailler aujourd’hui», renseigne le journal du Groupe futurs médias.

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