COP 27 sur le climat: » Plus que jamais, il faut agir pour sauver la planète » (Macky Sall)

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« Excellence, Monsieur Abdel Fattah al-Sissi ,Président de la République arabe d’Egypte,
Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Monsieur le Président de la COP 27,
Mesdames, Messieurs,

Au nom de l’Afrique, je vous remercie vivement et vous félicite cher frère, Président Abdel Fattah al-Sissi, pour votre aimable invitation et l’accueil convivial qui nous est réservé en terre égyptienne, parée de sa belle identité arabo-africaine et de son charme maritime.

Tout a été dit sur l’état d’urgence climatique qui nous réunit ici. Les études scientifiques ont alerté plus d’une fois ; et nous vivons au quotidien les manifestations extrêmes du dérèglement climatique.

Plus que jamais, il faut agir pour sauver la planète, par la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat. L’Afrique y est engagée avec le projet de Grande Muraille Verte en cours d’exécution, qui regroupe 11 pays africains de la zone sahélo-saharienne autour d’activités de reboisement, de restauration des terres et de création d’activités agro sylvo pastorales génératrices de revenus.

Même si elle ne contribue que pour moins de 4% des émissions de gaz à effets de serre, l’Afrique souscrit à l’objectif ultime de neutralité carbone ; mais dans le cadre d’une transition énergétique concertée, juste et équitable, en lieu et place de décisions unilatérales qui portent préjudice à notre processus de développement, y compris l’accès universel à l’électricité dont 600 millions d’africains restent encore privés.

Je rappelle qu’avec la forêt du bassin du Congo, notre continent abrite également un quart de ce qui reste encore des forêts tropicales, offrant à la planète un de ses rares poumons verts, refuge de biodiversité qui contribue à la séquestration du carbone. Nous voulons aussi aller de l’avant dans l’adaptation au changement climatique.

Nous en supportons le coût avec le développement de projets verts financés souvent par recours à la dette alors même que la mise en œuvre de l’adaptation doit se faire par des dons conformément aux engagements convenus.
En collaboration avec le Centre mondial pour l’adaptation et les pays et institutions partenaires, nous avons lancé en septembre dernier un appel à l’action pour la mise en œuvre du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique.
Selon le Centre mondial, le financement cumulé de l’adaptation prévu avant 2030, représentera, hélas, moins du quart des besoins estimés par les pays africains dans leurs Contributions déterminées au niveau national.

Sharm el Sheikh nous offre, à tous, pays développés et en développement, l’occasion de faire ou de subir l’histoire.
Faire l’histoire, en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui convenu de 100 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé.

Subir l’histoire, en ignorant le principe de responsabilité commune mais différenciée, qui veut que ceux qui polluent le plus payent le plus, pour aider à sortir la planète de son état d’urgence climatique.

L’Afrique est venue au rendez-vous de Sharm el Sheikh dans un esprit de participation responsable au sauvetage de la planète ; résolue à faire l’histoire et non à la subir.

Nous sommes disposés à travailler avec tous les partenaires pour que la COP de Sharm el Sheikh ne soit pas un constat de plus sur le péril climatique, mais une action de plus en faveur du climat, dans l’intérêt des générations actuelle et futures.

Assurément, le temps ne doit plus être aux promesses, mais à l’action pour sauver la planète, notre habitat commun. Je vous remercie ».

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