Candidature à la Présidentielle 2024: Macky consulte et obtient l’avis favorable d’un professeur français

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Alors que les derniers réglages en cours confirment la tenue du dialogue national à la fin de ce mois, une information de nos confrères du Figaro vient remettre au goût du jour le débat sur la candidature de Macky Sall en février prochain. Le chef de l’Etat qui aurait consulté un éminent juriste français a reçu un avis favorable.

Dans leur édition de ce samedi 20 mai, nos confrères renseignent que le Président Macky Sall a requis l’avis de M. Guillaume Drago, professeur français de droit public à l’Université Panthéon-Assas Paris II, sur la constitutionnalité ou non de sa candidature en 2024. Le président sénégalais serait-il alors dans le doute ou voudrait-il plus de gage pour « sécuriser » sa candidature     ? En  tout cas, malgré les « assurances » de ses juristes maison, dont le rédacteur de la Constitution et actuel ministre de la justice, théoricien du « deuxième quinquennat », Macky   Sall   voudrait, a minima, renforcer cet argumentaire qui lui conférerait le droit de briguer le suffrage des sénégalais en février prochain.

Et, la réponse du consultant français est pour le moins favorable. « Dans sa consultation, écrit le Figaro, ce professeur agrégé de droit public à Paris Il Panthéon et ex-directeur de l’Institut Cujas, note que la révision constitutionnelle de 2016, qui raccourcit la durée du mandat, ‘´a posé des principes nouveaux pour l’élection’´ ». Mieux, Guillaume Drago rappelle que dans une consultation préalable, le Conseil constitutionnel sénégalais avait estimé que « le mandat en cours du président de la République (en l’occurrence le premier mandat de Macky Sall, NDLR) est hors de portée de la loi nouvelle ». Guillaume Drago en conclut donc, au terme d’un exposé de 16 pages, que Macky Sall peut se représenter en 2024, en vue d’un troisième mandat.

Le consultant français donne ainsi un avis différents de ceux émis par certains universitaires et juristes sénégalais qui réfutent toute possibilité de renouvellement du mandat de l’actuel chef de l’Etat sénégalais. Selon ces universitaires parmi lesquels l’ancien recteur Kader Boye, le président Macky Sall ne peut pas faire plus de deux mandats consécutifs et se conformer à l’article 27 de la Constitution. Parce que rappelle également le professeur Sidy Alpha Ndiaye : « Techniquement, la durée du mandat n’a rien à voir avec le nombre de mandats ». En termes juridiques cela s’explique par le fait qu’« il n’y a aucune solidarité normative entre la durée des mandats et le nombre de mandats ». C’est dire que l’équation de la mandature est loin d’être résolue au Sénégal à moins d’un an de l’élection présidentielle.

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