Zoom sur les manifestants tués (3/3) : les derniers instants de «Landing Diédhiou»

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Trois jeunes ont perdu la vie lors des manifestations contre le report de la présidentielle. L’Observateur a révélé des tranches de vie des victimes. Voici celles de Lamine Camara, racontées par son oncle Sadibou Diédhiou. Ce jeune homme de 19 ans vivait  au quartier Grand-Dakar de Ziguinchor. Il aurait été mortellement atteint d’une balle à la tête. Il a succombé quelques heures après son admission au bloc opératoire du centre hospitalier régional.

«C’est dans la douleur et la tristesse que ma famille et moi avons appris la mort brutale de mon neveu Landing Camara plus connu sous le nom de Landing Diédhiou. Nous retenons de lui un enfant très disponible à l’égard de sa maman, en particulier, et de sa famille, d’une manière générale. Ambitieux et très engagé dans ses études, Landing nous a quittés à la fleur de l’âge. Sa mort brutale a affecté sa maman qui est une sourde-muette. Nous sommes tous consternés, parce qu’on ne s’attendait pas à apprendre de plein fouet la mort de Landing Camara qui était en classe de seconde dans un Lycée de Ziguinchor et qui traduisait toutes les paroles à sa maman. Il était très proche de sa mère.

«Nous regrettons et déplorons la mort, de cette façon, de mon neveu. Une perte lourde pour toute sa famille. Avant sa mort tragique, Landing Camara était avec ses amis en train de jouer au football dans son quartier de Grand-Dakar. Quand ils ont entendu des grenades lacrymogènes qui tombaient dans leur cité, ils sont tous sortis pour, disaient-ils, défendre leur quartier. Atteint malheureusement par une balle à la tête, Landing a été vite transporté aux services des Urgences du Centre hospitalier régional de Ziguinchor où il a été pris en charge par les médecins. Malheureusement, il a succombé des suites de ses blessures graves. Nous attendons son certificat de genre de mort pour que nous puissions être élucidés sur les circonstances exactes de son décès pour, après, lui offrir une sépulture digne.

«Nous demandons aux autorités administratives, policières et judiciaires de prendre toutes les mesures pour que de telles choses ne puissent se reproduire dans notre région en particulier et dans le pays en général où beaucoup de jeunes garçons ont perdu la vie lors de manifestations. Il est très malheureux de voir nos enfants mourir sous des balles lors de telles manifestations qui les opposent aux forces de l’ordre dans les rues de Ziguinchor.»

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