Pour les cinq ans de l’anniversaire du décès de Sidy Lamine Niass Walf édition a publié le livre posthume du patron du groupe Walfadjri. L’Apocalypse Salvatrice est un livre de 146 pages qui valse entre la philosophie, l’histoire, la spiritualité et la politique. Le livre a comme point d’appui le Sénégal mais va d’un pays à un autre à travers les grandes civilisations du monde. Selon le directeur général des éditions Walfadjri, Ibrahima Anne, « l’entité en est à sa deuxième publication et choix ne pouvait être plus judicieux que le livre du fondateur du groupe. Le livre est préfacé par Souleymane Bachir Diagne. Le livre a été écrit en 2011. L’auteur a vécu 7 ans après mais avait choisi de ne pas le publier. « Chaque Chose à son heure. Le livre est plus que jamais actuel. On aurait dit que c’est écrit il y a moins de six mois a dit son fils et successeur à la tête du groupe de Presse. « Depuis 2011, chaque année, je l’ai lu mais la compréhension est meilleure en 2023 parce qu’il vient à son heure » poursuit-t-il.
Ousmane Assane Diouf, directeur des programmes du groupe se souvient d’ailleurs d’un homme social qui a toujours porté les revendications des populations sans distinction c’est pourquoi ces dernières années ont été éprouvantes sans lui. Ce sont ses actes que le peuple lui rend encore. On se souvient à chaque fois qu’un événement majeur se produit. Soit, on rappelle ses propos, soit on regrette son absence » dit-il. « Parlant du livre, oustaz Assane explique « que l’auteur avait même pensé à ce qu’il va léguer après sa mort. Le titre peut être contradictoire mais reflète exactement la diplomatie mais aussi la démocratie avec la liberté d’idées et de ton de son auteur. Il a voulu à l’image de Barack Obama laisser une » institution forte » dit-il. Et de rassurer tout de même quant à la continuité et la relève.
Dans la même dynamique Ndèye Nogaye Babel Niass, le livre est prémonitoire, on aurait dit, que l’auteur a vécu les événements qui se sont déroulés et qui se déroulent actuellement dans le monde et chez-nous. De la même manière, il décrit les éléments précurseurs de l‘apocalypse mais prédit en même temps une fin du monde où tout le monde ira au paradis ». A l’en croire, dans le livre, Sidy fait souvent allusion à sa personne mais aussi des politiques, avec les institutions et le parlement soumis à la volonté du prince alors qu’on aurait dû parler de gouvernement du peuple et du parlement représentant le peuple. Il ajoute par exemple que ce qui se passe dans le monde arabe ne se produira jamais au Sénégal, il parle des Etats oubliés de la paix sociale et de démocratie.
Elie Charles Moreau qui magnifie la qualité de l’œuvre parle surtout de l’auteur en paraphrasant Césaire dans Cahier d’un retour au pays Natal quand il disait que : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix la liberté de ceux qui s’affaissent au cachot du désespoir. Cela, pour faire le corollaire avec le slogan du groupe « La voix des sans voix ». Pour l’éditeur, l’auteur est un personnage avec des légendes et des anecdotes. « Celui qui plante un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutile. L’arbre donnera ses fruits tel le livre publié à titre posthume et toutes les autres actions du défunt héritier de spiritualité » a expliqué M. Moreau. Sur le même sillage. Pour Moustapha Diop, Sidy a vécu et continue de vivre parce qu’il n’est pas oublié par les hommes et femmes pour qui il a toujours lutté. « S’il était encore là, ces travailleurs, n’étaient pas en prison pour avoir fait leur travail, le signal de sa télévision coupé plus de trois fois en 2 ans » dit-il. A son image, le parterre de politiciens qui ont aussi pris part à la cérémonie de dédicace, n’ont pas tari d’éloges à l’égard de l’auteur de l’Apocalypse Salvatrice.