Fin du 20e congres de l’ASEA : discours de clôture de M. Pape Toby Gaye, représentant du DG de la Senelec et Président de l’ASEA

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Le 20ième congrès de l’association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) s’est achevé hier à Dakar. Voici l’intégralité du Discours de clôture du sommet prononcé par M. Pape Toby Gaye (SG Senelec), représentant le Directeur général de la Senelec et Président de l’ASEA Pape Demba Bitèye
Mesdames et Messieurs, Chers amis, Nous voilà arrivés à l’issue de cinq jours de conclave et d’échanges d’une très grande richesse dont on peut dire qu’ils ont tenu leurs promesses et fait de ce congrès historique un temps de plaidoyer panafricain clé, dans la poursuite d’une ambition plus que justifiée, celle de fournir dans les meilleures conditions l’électricité à tout un continent.

Nous pouvons nous féliciter, et je vous félicite, d’avoir apporté une réelle contribution dans cette perspective.
Il me revient de clore cette conférence qui restera dans les mémoires. Difficile toutefois, pour un tel enjeu, de parler de conclusion … Car tout est devant nous ! La question de l’électricité et de la performance de nos sociétés publiques c’est la question structurante pour tout un continent.

Dans la recherche de solutions durables, nous sommes obligés à réinventer nos comportements et notre philosophie d’action. La vision durable, c’est la meilleure réponse à cette dérive de la modernité que constitue la dictature de l’immédiat et du court-terme.

Voir loin, envisager non pas seulement demain, mais après demain, mieux penser nos politiques publiques sur le long terme, c’est aussi un remède à la crise de confiance et à cette peur de l’avenir qui plombent trop souvent notre société. Ce moment de clôture marque autant la fin d’une étape que le début de la suivante. Certainement la plus importante. Celle de l’action.

Les présentations de grande qualité qui nous ont été proposées et les expériences couronnées de succès qui ont été partagées ont dessiné de manière très convergente, la direction dans laquelle nous, tous ensemble, devons aller pour nous approcher de cet objectif déjà nourri par nos devanciers.

Je retiens quelques éléments clés de ces journées de débats. Ce ne sont pas les seuls, mais ils sont des prérequis essentiels. D’abord, la prise en compte de la nécessité de promouvoir la performance dans nos approches en tant que service public majeur.

Aussi, plusieurs exemples mis à profit par les participants montrent la nécessité et l’efficacité des démarches collaboratives pour parvenir à des solutions appropriées aux échelles sous régionales en attendant d’arriver à des stratégies qui pourraient être adoptées à l’échelle continentale.En outre, l’importance de la cybersécurité et de la digitalisation de nos processus opérationnels n’est plus à démontrer et nous sommes résolument et irréversiblement inscrits dans cette dynamique.

Le congrès a confirmé le consensus sur la voie à suivre et les conditions de la réussite comme l’urgence de nous affranchir du cloisonnement pour espérer amener notre cher continent à l’aube de la résolution définitive de l’accès à l’énergie.

Avant d’aller plus loin, je voudrais souligner la nécessité de l’engagement politique de tous nos Etats, et force est de constater que les signaux et indications qu’il nous a été donné de voir nous réjouissent. Mesdames et Messieurs, nous pouvons compter sur le soutien infaillible de nos gouvernements à commencer par le Président de la République du Sénégal et le Ministre du Pétrole et des Energies. Nous pouvons également compter sur le nouveau Président de l’Association pour porter la mission jusqu’au bout.

Je salue la présence des Partenaires Techniques et Financiers, notamment la BAD et l’AFD entre autres, et surtout leur volonté affichée er raffermie de soutenir et accompagner les projets majeurs de l’ASEA.

Je voudrais remercier tous les intervenants, venus d’horizons très divers, qui ont permis d’avoir des échanges à la fois riches, ouverts et intéressants. La participation d’intervenants de haut niveau, disposant d’un niveau d’expertise impressionnant, nous a permis, j’en suis convaincu, de faire le plein d’idées qui se révèleront extrêmement utiles pour la poursuite des travaux menés, certes, dans notre instance qu’est l’ASEA mais aussi, nous l’espérons, au‐delà de celle‐ci.
Je tiens également à remercier le public pour sa participation très active et sa contribution d’un grand intérêt pour animer nos débats.

Les discussions et échanges ont été particulièrement fructueux et intéressants, montrant à la fois les étapes que nous avons déjà franchies, mais aussi le chemin qui reste encore à parcourir en fédérant au mieux nos efforts afin de permettre le développement durable du secteur de l’électricité en Afrique. J’ai senti chez l’ensemble des acteurs une véritable volonté de relever ensemble les défis qui nous attendent. L’importance d’une action coordonnée de toutes les parties prenantes de cette prestigieuse organisation semble une exigence incontournable.

Nous devons nous féliciter de cette détermination. S’inscrire dans le développement durable signifie également que le secteur électrique puisse jouer pleinement son rôle en saisissant toutes les opportunités offertes, en particulier par des politiques visant à favoriser la modernisation, la sécurité et la performance. Le thème de congrès portant sur la nécessité de service et la performance est sans doute un appel, et c’est bien de cette manière que nous l’entendons et y devrons y répondre.

Un appel qui nécessité une revue de nos méthodes, et stratégies, je dirais même de notre culture entrepreneuriale. Car ces temps du monde ne tolèrent plus l’approximation ni la démarche solitaire ou exclusive. Les enjeux sont trop pressants et énormes pour envisager quelque solution en solitude. Nous avons donc dépassé l’urgence et sommes plus que jamais au carrefour de nos responsabilités.

Au sortir de ces cinq jours de travaux, le Sénégal prend l’engagement de faire en sorte que les résolutions issues de ce séminaire puissent avoir un écho favorable auprès des plus hautes instances du secteur à travers le continent, car ce que vous avez accompli au cours de ces rencontres de Diamniadio ne doit point être lettres mortes, mais plutôt le point de départ d’un nouvel épisode dans la poursuite du développement socioéconomique de toute l’Afrique.

Je voudrais renouveler mes remerciements appuyés au comité d’organisation pour le remarquable travail qu’ils ont accompli dans des conditions souvent difficiles et contraignantes. Leur dévouement dans la tâche est la plus belle illustration de l’engagement partagé par tous les participants à ce sommet historique qui marque le cinquantenaire de cette organisation panafricaine qui a encore toute une histoire à écrire.

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