Coupe du Monde U17 – Serigne Saliou Dia (Sélectionneur) : « Il est nécessaire d’être prêt et d’augmenter notre niveau de jeu »

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Le Sénégal, vainqueur de la Coupe d’Afrique U17, prépare activement sa première participation à la Coupe du Monde dans cette catégorie, qui se tiendra en Indonésie du 10 novembre au 2 décembre. Les Lionceaux, dont l’entraîneur dit avoir hérité d’un groupe « très difficile », se regroupent depuis deux semaines. Le patron de la sélection avec lequel nous nous sommes entretenus, Serigne Saliou Dia, a eu l’occasion d’évaluer la préparation dans cette interview avec Wiwsport. Il a spécifiquement évoqué ses futurs adversaires.

Comment vous voyez le tirage au sort qui loge le Sénégal dans le groupe D ?

C’est un groupe très difficile. C’est la Coupe du monde, nous aurons donc les meilleures équipes de la planète. Quel que soit le groupe, je pense que les adversaires peuvent revendiquer plus ou moins de statut et dans notre groupe D, nous aurons à rencontrer trois footballs différents. Le football sud-américain avec l’Argentine. Il s’agit d’une équipe très agressive qui maîtrise le ballon. Le Japon, une formation très vivace avec une très belle discipline tactique et la Pologne qui reste une aussi une équipe très rigoureuse et organisée qui joue à fond. Je pense que c’est un groupe extrêmement difficile, un groupe relevé. Il est nécessaire d’être prêt et d’augmenter notre niveau de jeu pour pouvoir rivaliser avec toutes ses équipes.

Quelle analyse avez-vous faite de vos prochains adversaires ?

Comme je l’ai déjà dit, il s’agit de trois types de football différents. On affrontera l’Argentine, qui s’est qualifiée à quatre reprises pour les demi-finales. C’est une équipe qui aime avoir le ballon et le garder. Elle est non seulement agressive, mais elle est aussi constamment à la recherche d’un porteur. À l’opposé, il y a le Japon, qu’on ne présente plus. À l’image des sélections asiatiques qui sont très disciplinées tactiquement, très résilientes dans le jeu et toujours prêtes à faire des efforts. Elles sont vivaces et se projettent très rapidement. Également la Pologne, qui reste une très belle équipe. Un pays qui fait beaucoup dans une petite catégorie. Je pense que les joueurs qu’on a vus récemment en sont la preuve. On peut donc dire que c’est une très bonne équipe. Et cela montre que le tirage n’est pas facile. Mais je pense que nous pouvons présenter des arguments valables. Nous ne sommes pas les champions de l’Afrique pour rien. Nous avons des atouts, nous allons donc travailler encore plus dur pour nous préparer.

Où en êtes-vous par rapport à votre préparation ?

Nous avons démarré à nous préparer depuis la semaine dernière. C’est vrai que nous avons eu un petit retard parce que nous prévoyions de commencer à partir du 20 août. Mais dans l’ensemble, nous avons commencé le 11 septembre dernier et avons réussi la semaine dernière. Nous avons un groupe que nous construisons, tout ce que nous avons fait depuis le début, tout ce qui a fait de nous des champions d’Afrique. Nous préparons actuellement une autre compétition, la Coupe du monde, et nous devons nous améliorer dans certains domaines pour mieux rivaliser avec les autres il faut être au top mentalement et athlétiquement. Cela nécessite une préparation minutieuse. Parce qu’il y a certaines choses à faire. Cela demande donc beaucoup de temps.

Combien de champions d’Afrique sont actuellement dans le groupe ? Êtes-vous prêt à ouvrir davantage la tanière ?

La plupart des champions d’Afrique sont là. Vingt-six joueurs ont participé à la Coupe d’Afrique des Nations, mais seulement trois ou quatre sont absents. Bien sûr, nous avons pu tester d’autres joueurs. Entre les deux tournois, je pense qu’il y aura toujours des joueurs de gauche et de droite qui viendront renforcer le groupe. L’équipe nationale est pour tout le monde. En regroupement, nous jouons des matchs amicaux et nous sommes toujours dans la prospection. Nous sommes toujours ouverts.

Quelle est la différence entre préparer la Coupe du Monde et préparer la Coupe d’Afrique ?

Pas grand-chose. Le football est universel. Ce qui se fait en Asie est identique à ce qui se fait aux États-Unis et en Argentine. Tout ce que je peux dire pour le moment, c’est que la Coupe du Monde est la plus grande fête du football. Cela nécessiterait un changement psychologique majeur. Elle attirera un large public. Les gens seront présents pour suivre les jeunes. Maintenant, nous devons nous concentrer et de bien nous préparer mentalement. Rester fidèle à nos valeurs, mais surtout faire notre travail.

Que pensez-vous des autres groupes notamment ceux des représentants africains ?

Toutes les équipes africaines sont dans des groupes difficiles. Regardez le Burkina Faso, il est avec la France, regardez aussi le Mali. Il y a peut-être le Maroc qui est un peu épargné. Sinon, elles ont hérité de groupes complexes. Maintenant, en tant qu’équipe africaine, nous devons rester fidèles à nos valeurs et surtout nous rapprocher beaucoup plus de cet objectif. S’ils sont meilleurs que nous sur le plan technico-tactique, je pense que nous pouvons avoir de bons arguments et des efforts contre efforts. Nous devons être préparés à tous égards et tirer le meilleur parti de nos opportunités dans cette compétition.

wiwsport.com

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