Bon fonctionnement des ouvrages de l’ONAS : Après les fortes pluies, Yoff, Grand Yoff, Parcelles Assainies…au sec

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Un fait rare au centre de santé de Philippe Maguilène de Yoff. Après les fortes pluies, le temps n’est pas suspendu au-dessus de cet établissement sanitaire. Dans les couloirs, les patients attendent devant les bureaux des médecins et du personnel paramédical. Les préaux comme la cour ne sont pas inondés. C’est un décor inhabituel après des précipitations comme celles d’hier. Une belle surprise pour tout le monde. Ce résultat est le fonctionnement de la station et du curage des canalisations des abords. « Ici, il n’y a pas d’eau », a constaté le Directeur Général de l’ONAS, Mamadou Mamour Diallo qui a effectué une visite après les premières grandes pluies enregistrées à Dakar le 1er septembre. Il a fait le tour de quelques points jadis critiques, le samedi 2 septembre 2023.

Derrière le centre de santé, l’ONAS joue à fond la carte de la consolidation des acquis. Les travaux de pose des conduites de diamètre 2.400 mm se poursuivent. Les anciennes conduites de diamètre 800 ont été enlevées et posées près d’un bâtiment. Après Yoff, cap vers Grand Yoff. En face de la station de pompage, la route et la mosquée du sous-quartier Maka jadis inondables sont hors de l’eau. Le convoi s’immobilise à l’entrée de la grande station. A l’intérieur, des agents extraient des déchets. La station a bien fonctionné. L’eau est évacuée laissant sur place des sachets en plastique, des gobelets, bref un amas de déchets. « Nous recevons beaucoup de déchets venant du marché. Nous avons une canalisation remplie de détritus », informe le Directeur de l’Exploitation Pèdre Sy. De là, on est à la Zone de Captage située à quelques jets de pierres. Ici, le mur de clôture de 2 mètres de hauteur a fini de ceinturer le bassin de la zone de captage.

Les eaux évacuées, les populations vaquent à leurs occupations

L’ouvrage stratégique n’a pas connu de débordement. Il a pleinement assumé sa vocation. Les confessions des anciennes victimes des inondations sont édifiantes. « Nous rendons grâce à Dieu. Nous n’osons pas faire une comparaison entre l’année dernière et 2023. En 2022, à cette période, beaucoup de familles avaient déménagé après les débordements du bassin. Nous avons juste de l’eau au point bas du terrain », a rapporté la conseillère municipale, Madame Tabane.

Comme à Yoff, Grand Yoff, aux Parcelles Assainies, les ouvrages ont évacué les eaux. Les habitants vaquent à leurs occupations. Un dispositif de pompage est opérationnel en attendant la mise en service des ouvrages en cours de construction dans le cadre du Programme décennal de lutte contre les inondations. Le coefficient de ruissellement a été augmenté. Le Directeur Général de l’ONAS a instruit l’accélération des travaux.

Fin de cycle à l’Unité 7 des Parcelles Assainies !

De l’autre côté de cette commune précisément à l’Unité 7, les habitants des abords de l’école franco-arabe ne reviennent pas. Ils n’ont jamais imaginé qu’ils auraient le luxe de se promener dans les rues et les ruelles après de fortes précipitations. Ils n’ont aussi jamais reçu un Directeur Général de l’ONAS durant les inondations. Le flot de témoignages des anciens sinistrés est le reflet d’une nouvelle réalité du terrain. « Nous ne rêvions pas après la pluie de se promener. L’eau atteignait plus d’un mètre sur toute cette partie. Les populations déménageaient. Cette fois-ci, nous avons constaté une nette amélioration. Monsieur le Directeur Général, nous tenons à vous remercier, vous et votre équipe. Vous aviez dit que les choses vont changer. Elles ont changé », a confessé, Rokhaya Diallo, une ancienne victime des inondations. A l’Unité 7, à côté de la station des eaux usées, une station d’eau pluviale a été mise en service avec des effets directs sur l’augmentation de la capacité de refoulement. Les témoignages concordants font écho à ceux d’autres victimes des inondations de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Le Directeur Général de l’ONAS a constaté le fonctionnement de la station. Il a eu des échanges avec l’agent chargé de la surveillance. Après le tour, il a été à l’écoute des anciens sinistrés. Ces derniers se gardent de tout jeu de comparaison entre l’hivernage de 2023 et les années saisons pluvieuses précédentes. « Notre école et des maisons qui sont au voisinage étaient constamment inondées. Ce n’est plus le cas après les fortes pluies d’hier. Nous disons bravo au Directeur Général pour le travail. Nous saluons sa disponibilité et sa simplicité. Mais nous souhaitons disposer d’une motopompe pour évacuer les flaques d’eau se trouvant sur les rues », s’est exprimée Oulimata Fall. A sa suite, Moussa Sané et Abdou Guèye croient à l’aube d’un jour nouveau à l’Unité 15 des Parcelles Assainies jadis en proie à des inondations. « Lorsque les choses marchent, il faut oser le dire. Après la pluie, les eaux sont évacuées. Auparavant, nos maisons étaient envahies par les eaux. Cette année, ce n’est pas le cas malgré les fortes pluies d’hier », a rapporté Moussa Sané qui a remercié le Directeur Général de l’ONAS qui a refait la toiture des classes de l’école publique de l’Unité 15 des parcelles Assainies. L’ONAS y a construit une station de pompage de 1000 m3/heure

Au chevet des populations

Les séquences de cette tournée, ce sont également les échanges avec les populations. Le Directeur Général de l’ONAS, Mamadou Mamour Diallo a prêté une oreille attentive aux préoccupations des populations comme celles de l’imam Thiam de l’Unité 15. Il a même donné des instructions pour la prise en charge de certains points soulevés par des habitants. C’est tout le sens de cette visite. « Nous souhaitons qu’il y ait un hivernage pluvieux. Ce qui est important pour l’Etat, c’est d’être aux côtés des populations en cas d’inondations. Vous avez même dit qu’il y a une nette amélioration entre cette année et les années précédentes, nous prenons acte. On s’en félicite. Nous allons poursuivre le travail », a commenté le Directeur Général de l’ONAS.

Diounkhop respire

Des Parcelles Assainies, le convoi fait un tour à la station de la Cité Diounkhop. Ici, la preuve du fonctionnement peut être ces voisins de l’ouvrage qui prennent du thé sous un arbre. Après les pluies dans ce coin de Guédiawaye, personne ne pouvait avoir les pieds hors de l’eau. Les saisons passent et ne ressemblent pas pour le premier bébé de la Cité Diounkhop qui a vu le jour le 24 août 1968. L’ONAS a renforcé la capacité de pompage avec deux pompes de 1300 m3/heure. « Les inondations étaient récurrentes ici depuis 2005. Mais la pompe qui a été installée a permis d’accélérer l’évacuation des eaux. Auparavant, après les pluies, l’eau envahissait des maisons situées non loin de la station », a affirmé un conseiller municipal. Cette tournée a pris fin à la Cité Belle Vue où le Directeur Général de l’ONAS a demandé le renforcement du système de pompage pour évacuer les eaux qui ont couvert une partie des rues. Elle avait commencé à la Cité de Toundourya de Yoff où les habitants ont soumis quelques préoccupations au DG. Ses équipes reviendront pour proposer des solutions la semaine à venir.

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