Amadou Guèye : « Que Macky Sall et Antoine Diome apportent des preuves sur la présence de forces occultes »

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Candidat à la présidentielle, Amadou Guèye est le président de l’Union des indépendants du Sénégal (Unis). Ce dernier n’a pas caché son amertume sur la question de le présence des forces occultes. Toutefois, il exige de Macky Sall et d’Antoine Diome, des preuves tangibles. Il était l’invité du « Grand oral » sur Rewmi Tv.

Qu’est ce qui explique votre désir d’être candidat en 2024 ?

Oui, cela résulte aussi de la raison de notre engagement politique. Dans mon parcours, j’ai eu l’occasion de reconnaître les failles des politiques publiques. Je travaille avec les entités étatiques et les institutions internationales dans le domaine de la pêche, de l’agriculture. J’ai constaté ce qui marche et ce qui ne marche pas. Nous nous sommes dans un environnement politique, avec une opposition fratricide et cette dynamique est destructive et d’ailleurs, nous avons écrit un livre et cette bipolarisation est en train de nous donner raison et c’est cela qui explique de proposer des solutions pour unifier le pays et nous allons vers un pays qui doit exploiter ses ressources mais nous sommes divisés.

Il faut des situations temporaires et des solutions pour aller vers la convergence. Bref, une démocratie unitaire. L’emploi des jeunes et l’Agriculture sont des socles. 350 milles jeunes pour les emplois, mais il faut donner la chance aux jeunes et relancer l’économie. Donc, il faut apaiser et aider les jeunes.

Alors qu’est-ce que vous allez vendre aux Sénégalais. Bien que près de 60 personnes sont candidats. Quel sera la particularité de votre candidature ?

Moi-même, suis étonné du nombre de candidats mais cela est bien aussi. Les gens ont quelques chose à dire mais ils ont ce quelque chose, dans le cœur. Il y a péril en la demeure mais il y a l’étape du parrainage. Je dois dire que si nous avions vu une offre politique qui répond aux préoccupations sur les axes, nous serons plus proches d’une coalition pour travailler. Depuis 2008, je ne prends pas de décision de manière superficielle. Je prends le temps de suivre leur programme, mais après avoir tout regardé, notre offre est spécifique. Nous allons proposer des modalités de réduction de cet hyper présidentialisme. Nous avons cette solution unique à proposer et régler ce problème. Le président est très puissant. C’est le cas de la guerre au Niger et cela dépend d’une seul personne, pour voir s’il faut intervenir ou pas. Il faut la gestion concertée du pouvoir Deuxièmement il faut 2300 milliards pour des investissements . Nous sommes les seuls à prévoir cela dans ce secteur. Voilà un secteur qui depuis 60 ans, est à l’agonie, même avec Wade par la Goana, ils ne mettent pas les moyens. On aura 55% du budget national dans l’emploi des jeunes et dans l’agriculture, pour en faire la colonne vertébrale.

La troisième chose, c’est encore avec les jeunes. L’émigration clandestine et les pirogues sont arraisonnées, faute de solution du gouvernement. Avec 2300 milliards par an, dans ces deux secteurs, ont peut avoir 230 milles jeunes. Investir 10 millions, c’est créer un emploi. Dans les infrastructures, ce sont deux ans. Au moins, c’est aussi simple et 100 millions, c’est cent emploi. Et donc il faut le placer dans ces secteurs et les candidats, incluant le Pse, se basent sur des investissements étrangers et de donner les terres pour que ces derniers utilisent les jeunes comme employés. Il faut faire des 600 mille unités qui participaient aux Sénégalais puissent aussi exploiter leurs terres et de créer la richesse. Quand on produit de l’arachide et vendue à 275 FCfa le kg, mais le produit est transformé en huile. Il faut transformer cette richesse pour créer de la plus-value. Nous exportons les matières brutes sans les transformer. Ce qui est grave. Les politiques publiques savent pourquoi la Goana a échoué. Il n’ y a pas eu les investissements nécessaires. Les différents gouvernement ne font pas d’évaluation. Le cœur du développement, c’est l’investissement et il faut l’agro industrialisation et la transformation des matières premières. Donc, il faut tenir compte des paramètres et des échecs pour améliorer..

Comment financer cela, car le budget, c’est l’investissement et le fonctionnement. Pourquoi dépendre des institutions financières ?

Pour contourner ces difficultés il faut aussi que la première source d’investissements, c’est le budget national. Le budget est de 6700 milliards et la moyenne est de 10% d’augmentation. 2024, 7000 milliards. On ne peut prévoir quel sera le niveau en 2025, 2026, etc. Sur cette somme, il faut comprendre que tant que nous n’avons un secteur agricole, on reste dans des difficultés. Nous empruntons de l’argent sans les investir dans les secteurs productifs. On les met dans les infrastructures à long terme, pour la rentabilité. Il faut investir de manière massive dans un secteur porteur et créer de la richesse. Il faut investir dans la restauration des sols, car quand ils sont pauvres, ils ne produisent pas assez. Investir dans la formation, dans les équipements et les moyens industriels, tout cela coute de l’argent. Il faut des entreprises aussi.

Si vous n’investissez pas, on n’aura pas de la richesse et on va s’endetter pour rien. Il faut consacrer dans le budget de 7000 milliards pendant dix ans à l’agro industrialisation, pour avoir de la richesse. Le FMI et la Banque sont sorti des financements de ce domaine, car il y a une vingtaine d’années, il y a eu de la gabgie. C’est normal que des bailleurs refusent de mettre de l’argent dans des secteurs non porteurs. Les bailleurs de fonds comprendront cet esprit de développement. Les ressources pétrolières, c’est vrai, mais cette stratégie est à revoir et on a d’autres idées. Mais je dis que 2300 milliard peuvent être tirés du budget. Il faut aussi comprendre que l’Etat peut prendre cet argent et en profiter pour trouver des acteurs et avec le secteur privé. Nous en avons des secteurs porteurs et on peut les confier à des tiers, mais aussi miser sur l’eau aussi, c’est important. Mais l’avons confié à des privés. Il faut un cahier des charges et si on le fait, on peut multiplier par 4 le Pib et travailler avec d’autres secteurs et dans dix ans, rentrer dans d’autres secteurs industriels et sortir de la dépendance aussi.

Faut-il s’inquiéter quand vous confier le secteur de l’eau à des privés ? De quel secteur parlez-vous ?

Non, je parle des nationaux et du secteur privé. C’est l’occasion de préciser ce que nous voulons faire. Il faut faciliter l’entrée des acteurs dans les secteurs de Télécom. Il n’y que trois opérateurs téléphoniques. Rien que pour y être, Il faut donner 50 milliards. Il faut le faire dans les mines, les finances. J’ai eu a le dire. Notre Pib, 25% appartient aux sociétés françaises. Ce qui veut dire que quand on produit 1000 FCfa, les 250 appartiennent aux Français. Mais la partie importante aux étrangers. Il faut dominer le secteur sans être fermé. C’est la santé avec 275 milliards FCfa. Il n’y a pas assez de ressources et nous allons le porter à 657 milliards FCfa.

Donc, chaque Sénégalais doit avoir l’obligation d’avoir une assurance-santé. Il nous faut des soins de santé adéquats. Et pour ceux qui n’ont pas les moyens, l’Etat va le faire pour eux. On peut organiser la mise en place de tout ceux qui veulent travailler. 2300 milliards seront investis dans l’agro-industriel et gagner de l’argent et de la santé.

Pour la santé, vous parlez de couverture maladie universelle bis et un plateau médical absent ?

Oui, mais c’est insuffisant avec les 275 milliards. Il faut un fonds de +650 milliards pour une assurance santé pour tout le monde et les confier à des consortiums pour exploitation. Il existe des domaines où il est inefficace. Les Sénégalais doivent payer pour des services essentiels. Il faut augmenter le budget et avoir un service de santé conséquent.

Par rapport à la société nationale comme la Senelec qui fixent des facteurs. Pourquoi un système d’enrichissement ?

C’est le monopole, car les citoyens n’ont pas le choix. Il faut éviter le monopole dans l’électricité. Même si on vend le courant à deux FCfa, la Senelec va le faire à 129 FCfa. On ouvre le secteur pour la concurrence. Senelec fait que ce quelle veut. Il faut casser les monopoles et les oligopoles. Il faut ouvrir les champs de compétition. Il existe des réformes pour libéraliser? mais les schémas restent insuffisants et il faut les casser. C’est le cas aux Usa avec Microsoft, mais le congrès a tenu des audiences pour comprendre tout. Aujourd’hui, ils appellent Google avec le marché de la recherche, car ils comprennent bien qu’il faut ouvrir le champ de compétition.

Les perspectives d’alliance ? Le pouvoir ou l’opposition radicale ?

Si nous avions vu avant dans le champ politique ! C’est au passé. Il ne s’agit pas de business. Nous avons quand quelques chose et on connaît les acteurs avec qui nous avons partagé dans le M23. Pour autant que nous soyons dans un bloc. Nous avons partagé des combats et on pouvait venir avec eux. On pouvait avoir une place, mais bon, ce n’est pas important pour des positionnements. Je dois le dire, nous ne sommes pas dans une dynamique de chercher avec qui être.

Depuis 2008, nous portons des idées. Des gens disent, réfléchissent sur un programme. Dire que je suis un candidat, c’est avoir une ambition certes, mais être visionnaire. Des leaders diront qu’ils travaillent sur un programme en ce moment, mais bon. L’alliance peut être au deuxième tour et savoir celui qui s’approche de notre orientation, mais nous en sommes pas encore là. Je suis candidat indépendant mais nous sommes indépendants. Nous avons notre idéologie aussi et d’adopter des positions justes.

Macky Sall, certes, s’est abstenu, mais son camp connaît une division en interne. ?

Je fait partie de ceux qui, il y a deux ou 3 ans, avaient dit que Macky ne serait pas candidat. A cause de la situation économique défavorable, car vu sa stratégie, je savais qu’il n’allait pas réussir. Dans son discours, il l’a dit, après avoir bien réfléchi. Mais c’est tant mieux, car je le félicite. Il y a quelqu’un de très puissant qui veut diviser cette coalition. Je me réjouis de cette division du camp présidentiel. Il a choisi un candidat et il y a un groupe de fonctionnaire milliardaires et un autre pas aussi nanti.

C’est une erreur, car cela fait l’affaire. Le pays est en danger car si on veut continuer sur ces bases, avec des invectives, on va se réveiller pour se rendre compte que ce pays, nous l’avons perdu. Il faut s’organiser pour reprendre notre destin et prendre nos ressources et les mettre à l’abri. Dans les villages, on occupe les espaces avec 50 mille hectares par des sociétés. Et ce patrimoine est aussi grand. Que les Sénégalais aient les moyens d’exploiter leur richesses. Ces erreurs, il peut en faire, car le sort joue en notre faveur et c’est tant mieux. C’est une unité de façade et cette coalition Bby n’était unie que par le pouvoir.

L’état de la démocratie, votre appréciation là-dessus ?

Nous avons une démocratie balafrée, violente et sans le souci de la légalité. Mais pas à terre. Nous avons une résilience forte, aussi bien la démocratie et des questions économiques. On peut avoir un président qui en abuse mais quand on aura un autre régime, on verra que les piliers sont là. L’affaire Ousmane Sonko a montré qu’il y a une implication excessive de Macky, mais c’est à dénoncer aussi, avec ce parti-pris. Il faut le dire aussi, car les responsabilités sont partagées et que l’Etat doit faire dans l’l’apaisement. Bien que des glissements ont eu lieu. Ce pays ne doit pas s’inscrire dans cette opposition frontale mais ça nous appartient tous. Nous sommes un bloc indépendant aussi.

Existe-il des forces obscures pour mettre la main sur nos ressources ? Pourquoi cette nouvelle donne ?

Il nous faut un environnement apaisé. Le pétrole ou des richesses, il existe des prédateurs et qui sont là et on va nous vendre des armes, etc. Il faut être unis et gérer ensemble et avoir moins de raisons de nous opposer. Que Macky ou le ministre de l’Intérieur nous donnent des éléments aussi. Pour dissoudre le Pastef il fallait avoir un procès et apporter des éléments de preuve.

Mais se lever pour une décision administrative pour le dissoudre, c’est absurde. C’est une motivation politique et un acharnement sur Ousmane Sonko, car tous les moyens sont mobilisés contre lu. Il faut le dénoncer. On lui prête un discours extrême, mais il faut relativiser aussi. C’est politique. Pourquoi tenir cette théorie du complot à l’international, mais c’est terrible. Qui a vu des forces islamiques associées au Pastef ? Il y a des positions de responsabilité et de référence et ne pas avoir un discours léger.

Rewmi

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