Le président de la République, Macky Sall a reporté la tenue de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février 2024. Une décision qui a suscité beaucoup de réactions du côté l’opposition et de la société civile.
C’est en sens que le Cadre unitaire de l’islam (Cudis) a publié un communiqué dans lequel, il appelle « le chef de l’État à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’expression des libertés de manifester et recommande à tous les acteurs de privilégier les voies de recours juridiques pour aboutir au respect du calendrier républicain ».
« Le Cadre unitaire de l’islam au sénégal (cudis) constate avec stupéfaction et inquiétude l’arrêt du processus électoral par la décision du Président de la République de prendre un décret abrogeant le décret 2023/2283 du 29/11 / 2023 portants convocation du corps électoral. Cette mesure prise à quelques heures du démarrage d’une campagne électorale longuement préparée par les candidats et tout l’écosystème politique, génère un lourd préjudice à notre pays en termes d’image et de continuité du processus démocratique », indique-t-on dans le document.
Le président Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Amine dudit cadre informe que devant ce développement inattendu, et les incertitudes qu’il suscite, ils réitèrent leur position de principe exprimée le jeudi 1er février rejetant de manière catégorique tout report de l’élection présidentielle. « Nous demandons ainsi au Président de la République de laisser continuer le processus électoral et à l’Assemblée Nationale de surseoir au vote d’une loi qui va faire rentrer notre jeu électoral dans une période de crise aux conséquences incommensurables », déclare-t-il.
Par ailleurs, le Cudis a rappelé la nécessité de préserver, dans ces moments troubles, les fondements de la stabilité légendaire de notre pays et invite les populations à respecter l’intégrité des biens publics et privés lors des manifestations sur la voie publique » déclare-t-il.