Ziguinchor : Des acteurs militent pour une harmonisation du prix de la noix de cajou

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La collecte et la vente de la noix de cajou (ou anacarde) se profilent à l’horizon. Dans quelques semaines, les acteurs de la filière (producteurs, transformateurs et exportateurs) vont être fixés sur le prix, qui dépend de la qualité de la noix.
 
Cependant, pour éviter le bradage de la production, surtout avec la présence des Indiens, des producteurs militent pour une uniformisation du prix de l’anacarde. Younousse Mbo Mansaly explique : « La préoccupation et le grand souci des producteurs sont d’avoir un prix porteur. » Il ajoute que pour cette campagne qui va démarrer, le prix ne doit pas être inférieur à 300 F/kg.  « Si le prix peut aller de 300 à 400 F, voire 500 F, tant mieux, surtout pour le producteur ». Il milite aussi pour un prix harmonisé, avec le concours de l’État. 
 
Les exportateurs de noix de cajou et les traders souhaitent aussi cette harmonisation des prix. Ibrahima Khalil Sagna, président de la Commission financement de l’Interprofession cajou du Sénégal et exportateur de faire comprendre que le principal problème du prix est que « la noix n’est pas transformée. Elle est vendue à l’état brut ». La vente à l’état brut est déterminée par les acheteurs, renseigne-t-il. 
 
Ce qu’il y a lieu de faire, selon lui, est de s’informer du prix du marché mondial, pour voir à quel moment vendre et/ou faire de la rétention.
 
« Chaque 100 t de cajou exportées à l’état brut équivaut à 30 emplois perdus, 300 emplois par 1 000 t », informe M. Sagna. Alors que si la noix est transformée, c’est autant d’emplois stables qui seront créés. Il faut que l’État appuie, facilite et améliore les conditions d’investissement pour booster la transformation et  créer beaucoup d’emplois et de richesses, selon le président de la Commission financement de l’Interprofession cajou du Sénégal. 
 
Ces acteurs ont porté ces plaidoyers lors dune rencontre de mise en relation des différents acteurs évoluant dans la filière anacarde avec les institutions et partenaires privés, pour faciliter l’accès aux financements et le développement d’une approche public-privé dans le domaine de la chaîne de valeur anacarde au Sénégal. Une rencontre portée par Shelter For Life lifte Cashew. 
 
Serigne Ibrahima Diop, directeur adjoint de projet, explique que le prix est aussi lié à la qualité. Et dans cette perspective, il faut une rencontre sur la qualité et le prix avec le ministère du Commerce, les organes étatiques et les différents acteurs pour avoir dans quelle mesure ce prix peut être régulé en fonction de la qualité des produits offerts. 
 
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