La journée Mondiale de l’Océan 2023 a été célébré ce 08 juin à Joal. Greenpeace Afrique en collaboration avec Agire a réunit dans cette ville de pêche traditionnelle des communautés de pêcheurs et des membres de la société civile pour débattre de la régénération des ressources halieutiques.
« Joal est une ville de pêche traditionnelle dépendant principalement de l’océan et de ses ressources » rappelle Astou Ndiaye.
« Nous observons depuis des années une baisse significative des prises » se désole cette transformatrice des produits halieutiques. Pour elle « C’est le résultat d’une mauvaise gestion de la pêche et d’une prolifération des navires industriels
Pour le Président de la Plateforme des Acteurs de la Pêche Artisanale au Sénégal (PAPAS) « nous demandons aux autorités de réglementer la pêche industrielle et de fermer les usines de farine de poisson ».
En attendant que des mesures soient prises, Abdou Karim Sall invite les autorités à « pas donner l’accès aux ressources à des navires pendant que nous peinons à remplir nos filets ».
Et pour cela ajoute-t-il « Nous devons nous mobiliser pour trouver des solutions. Pour plus de transparence dans la gestion des pêcheries, les autorités devraient publier la liste des navires autorisés à pêcher dans nos eaux. »
« Les activités de reboisement de mangroves comme celle-ci ont connu un grand succès dans le delta du Sine-Saloum, la Casamance et dans toute la région côtière » a fait savoir Madeleine NDIAYE.
« Même si l’État a failli dans ses responsabilités de gestion de nos ressources, il est de notre devoir de les protéger pour assurer un avenir à nos enfants » martèle la membre de l’association environnementale locale Agire.
« Les pêcheurs, les transformatrices et les organisations environnementales apportent des solutions concrètes au problème de la surpêche, parce que les autorités n’assument pas leurs responsabilités » reconnait le chargé de campagne pour Greenpeace Afrique.
« Une cellule de veille composée de groupes de pêcheurs s’est récemment mise en place pour dénoncer la pêche irresponsable, suite à une révélation de Greenpeace Afrique concernant l’incursion dans nos eaux d’un chalutier de 120 mètres, le Vasiliy Filippov, sans licence de pêche » rappelle Abdoulaye Ndiaye.
Alors que pour lui « la présence d’un tel navire dans une région ou les stocks de poisson sont limités ne fait qu’aggraver la situation des populations qui en dépendent pour leur survie » .
« Le Conseil présidentiel de la pêche, tant attendu, serait une occasion pour revisiter les défis du secteur de la pêche sénégalaise, et proposer des solutions pour les relever » termine-t-il.