Cernés, S. Diédhiou dit Tolos et trois autres membres d’un gang dont un faux policier ont comparu à la barre du Tribunal de grande instance de Ziguinchor, ce vendredi. Le premier, hôtelier de profession, s’est fait passer pour «un voyagiste et collaborateur du chanteur Pape Diouf» pour ferrer sa proie : S. Kandé dit Siradio venu dans la capitale du Sud pour recruter de jeunes talents du football.
Selon le mode opératoire révélé par L’Observateur, Tolos avait promis «de l’aider à faire voyager ses recrues, moyennant [le versement] de trois millions de francs Cfa». Pour mettre à exécution ce plan, avance la même source, l’hôtelier fait appel à I. Sarr alias Timber, A. B. Ngom, et I. S. Badji.
Les membres du gang dont le premier «devait jouer le rôle de policier», se pointent au lieu du rendez-vous, «un logement payé par Timber», dissimulant dans les toilettes «corde et ruban adhésif préalablement achetés» avant l’arrivée de l’hôtelier et de la proie.
Toutefois, signale le journal du Groupe futurs médias, Tolos et ses acolytes n’avaient pas prévu que «Siradio n’apporterait que 175 000 F Cfa». Ce qui les met dans tous leurs états. L’agent de joueurs subit la furie du groupe : «Séquestré, ligoté et la bouche scotchée, Siradio est contrant de remettre [la totalité de] l’argent pour être sauf.»
À la barre du tribunal, Diédhiou a reconnu sans ambages les faits, déclarant que «chacun des membres du groupe qu’il a engagé a reçu sa part de l’argent soutiré [à la victime]». «C’est S. Diédhiou qui a tout orchestré. Il est le cerveau et le planificateur de l’attaque contre Siradio. Nous étions encagoulés», réplique I. Badji.
Me Djiby Diagne, avocat de A. B. Ngom, tente de tirer d’affaire son client. «Diédhiou n’a pas de preuve sur les accusations portées contre [mon client]. Il a, au contraire, tracé un tableau sombre, incrimin[ant] tous les autres accusés», a-t-il plaidé.
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