Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, vient d’annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale. Il a même fixé la date des prochaines élections législatives.
Le président Bassirou Diomaye Faye a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Il a même fixé la date des prochains élections législatives. Et pour argument, il a déclaré que l’actuelle majorité parlementaire a décidé de ramer à contrecourant de la volonté du peuple Sénégalais.
D’abord, dit-il, «en refusant, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire». Le chef de l’Etat parle là, de la violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances qui a contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales.
Ensuite, le chef de l’Etat évoque le rejet du projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser sa promesse faite au peuple de supprimer le Hcct et le Cese. Ce, au moment où «la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques.»
«Enfin, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement», argumente le Pr. Faye.
Et au vu de ces faits, il en a conclu que le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple Sénégalais; » était une illusion ».
«Voilà pourquoi, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024», a décidé le président de la République.
Il demande ainsi, au peuple souverain, de lui donner les moyens institutionnels qui lui permettront de donner corps à la transformation systémique qu’il lui a promise.