Le niveau d’approvisionnement des marchés de Dakar en denrées alimentaires et produits de consommation courante pour le Ramadan est satisfaisant, si l’on fie à des déclarations des commerçants et des vendeurs.
On peut y trouver de l’oignon, la pomme de terre, le lait, le sucre, les dattes, entre autres denrées très prisées en ce mois de jeûne. Mais les prix sont jugés chers par les clients et certaines femmes de ménage.
Il est 7 heures passées de quelques minutes lorsque nous sommes arrivés au marché central de Keur Massar. Les commerces, étales et marchant tabliers reprennent services progressivement. En ce début du mois de Ramadan, les denrées les plus prisées sont disponibles sur le marché ; commerçants comme clients poussent un ouf de soulagement du côté.
La raison, c’est que cette année, le marché est bien approvisionné de produits/denrées alimentaires. C’est le constat fait au marché central de Keur Massar où les vendeurs apprécient. Il y a toutes sortes de denrées de première nécessité actuellement, que ce soit de l’oignon, la pomme de terre, le sucre, le café, le lait, la carotte, le chou pommé, entre autres. Seulement, l’accessibilité pose problème, à cause de la cherté de certains produits de première consommation durant le Ramadan. Interpellée sur cette situation, cette vendeuse répond par l’affirmative. «Sincèrement, si vous voulez vraiment la vérité, c’est que les légumes sont chers, rien n’a changé. Alors que les dépenses n’ont pas augmenté. Mais, le marché est bien approvisionné», dit Mme Ndiaye.
LE SAC D’OIGNON ET CELUI DE POMME DE TERRE CEDES A 8000 FCFA, LE KG A 500 FCFA
Quelques produits aussi ont connu une légère hausse, comme l’oignon, la pomme de terre. Un tour chez quelques détaillants a permis de constater la disponibilité de ces denrées de première nécessité dont les prix sont diversement appréciés. Du côté des détaillants, l’on apprécie positivement la situation du marché, précisant que l’approvisionnement en denrées alimentaires dépendait des saisons.
«Actuellement, l’oignon comme la pomme de terre connaît une légère hausse. L’oignon importé qui coûtait 800 FCFA le kg avant le Ramadan est devenu rare. En ce moment, il n’y a pas trop d’oignons ; en plus , c’est l’oignon local qu’on trouve sur le marché, le prix du kg est passé à 500 FCFA, depuis le début de Ramadan. Le marché est bien approvisionné en pommes de terre et oignons ; mais le problème c’est que parfois ça marche, des fois ça ne marche pas. Les choses ne marchent pas comme il faut, ça marche petit à petit. Parce que les temps sont durs», explique Mamadou Sow.
Selon M. Sow, «on peut dire que c’est en cette période de Ramadan que la pomme de terre marche bien parce que les clients en ont plus besoin. En plus, ce n’est pas cher : je vends le kg à 450 FCFA. Mais les clients ne veulent pas acheter à ce prix, trouvant que c’est cher ; ils veulent qu’on leur vende ça à 400 FCFA le kg. Parfois, les gens veulent acheter, mais ils n’ont pas d’argent. C’est ça le problème. C’est pourquoi, les clients marchandent tout le temps pour une réduction du prix. Le kg d’oignon et celui de la pomme de terre sont vendus au même prix», renchérit Mamadou Sow.
Chez Diouf, un grossiste, l’on pense que le marché est bien approvisionné. De l’avis de M. Diouf, c’est l’oignon local qui est le plus prisé en cette période de Ramadan et le sac est à 8000 FCFA. Pour la pomme de terre, le prix du sac est le même que celui de l’oignon, à 8000 FCFA. Mais l’ail est cédé à 11500F le carton/caisse comme le sac.
LE MARCHE BIEN APPROVISIONNE EN LEGUMES, MAIS CHERS
Dans ce marché de Keur Massar, on trouve toute sorte de légumes, avec différentes variétés, parfois étalées sur une table ou même à sol. C’est en effet, leur période d’abondance au Sénégal. Trouvé devant sa table garnie de différentes sortes de légumes comme des choux, patates, tomates, carottes entre autres, ce vendeur ne se plaint pas trop. «Cette année, on rend grâce à Dieu, comparé à l’année dernière. Les légumes sont accessibles, en plus ils ne pas chers et c’est tout frais».
Malgré l’approvisionnement correct du marché, cela n’impacte pas très positivement le panier de la ménagère. Des femmes interrogées déplorent une légère hausse sur les prix de certains produits en ce début du mois de jeûne. «Les vendeurs ont augmenté les prix, ils profitent de cette période de Ramadan. Ce qui est prévisible ; mais nous prions d’avoir les moyens/ressources pour pouvoir satisfaire nos besoins. Car les prix ne cessent de grimper», constate une femme au foyer. Une autre ajoutera : «on est trop fatigué, en tant que femme. Nous perdons tout notre argent une fois au marché, car les produits sont chers. Certes, le marché est bien approvisionné, mais les vendeurs profitent de cette occasion pour hausser les prix».