Une élève de 20 ans égorgée : le curieux appel téléphonique du tueur présumé

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K. Ndiaye, élève de 20 ans, a été égorgée chez elle à Keur Mbaye Fall, samedi dernier vers 18 heures. Son ex-petit-ami, un certain «Papa moto», serait le meurtrier. Il n’aurait pas supporté la rupture avec la jeune fille. Il est activement recherché par les enquêteurs du commissariat de Mbao.

Le témoignage de S. Ndiaye, sœur de la victime, recueilli par Le Soleil, qui a effectué un reportage dans la maison mortuaire, devrait orienter la police vers «Papa moto». Le jour des faits, cette dernière a reçu un appel de sa demi-sœur, qui alerte : «K. Ndiaye a été poignardée par ‘Papa moto’, qui a fui.»

Le journal rapporte que S. Ndiaye a failli s’évanouir. Et, poursuit la même source, alors qu’elle essayait de recouvrer ses esprits, son téléphone sonne à nouveau. C’était «Papa moto». «Boy, on a poignardée K. Ndiaye, a crié le suspect, selon S. Ndiaye. Je suis là, devant votre maison. Elle est sortie de la maison en courant et son sang coule abondamment. Là, elle vient de tomber. Elle s’est relevée, m’a regardé et est retombée. Vient vite.»

Poursuivant son récit, la sœur de la victime ajoute que lorsqu’elle demande à «Papa moto» de porter secours à K. Ndiaye, ce dernier, d’après son récit, lui répond : «Là où elle est blessée, il est impossible qu’elle survive. Je n’ai plus d’espoir. Fais-moi signe quand tu seras à la maison.»

Après cette dernière phrase, le suspect raccroche. S. Ndiaye arrive chez elle, tombe sur l’horreur. Et oublie d’appeler «Papa moto». Jusqu’à l’arrivée des enquêteurs. Mais lorsque ces derniers lui demandent de contacter le meurtrier présumé, c’était trop tard; son téléphone était sous répondeur.

Avant de s’écrouler au sol, devant leur maison, K. Ndiaye semblait indiquer le coupable. N. S. Diop, co-épouse de sa maman, confie au Soleil que lorsqu’elle a été tirée de son sommeil par un cri strident, elle s’est postée dans son balcon pour savoir ce qui se passait. Elle a déclaré avoir vu la victime, la gorge tranchée, sortir de la maison en désignant «quelqu’un ou quelque chose».

«Je ne pouvais pas me douter qu’il s’agissait de son assassin, avance-t-elle. J’ai eu la peur de ma vie et je me suis mise à crier de toutes mes cordes vocales. C’est ce qui a cassé ma voix. En compagnie de mes enfants nous avons dévalé les escaliers et trouvé K. Ndiaye devant la maison d’en face. Depuis ce jour, je ne dors plus.»

Le Soleil rapporte que K. Ndiaye devait faire la Terminale à la prochaine rentrée. Elle était orpheline de père depuis l’année dernière. Sa maman, femme au foyer, était au marché pour des courses, au moment du drame.

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