Tribunal des flagrants délits de Dakar : Oumar Sow et Abou Diallo écope de 4 et 3 mois avec sursis

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Le tribunal des flagrants délits de Dakar a reconnu hier, lundi 27 janvier, l’ancien Conseiller Spécial du Président Macky Sall, Oumar Sow, et le « Chroniqueur » télé, Abou Diallo, coupables du délit de diffusion de fausses nouvelles et les a condamnés respectivement à 4 et 3 mois avec sursis. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur de la République avait demandé une peine de 6 mois, dont un (01) mois ferme, assortie d’une amende de 300.000f Cfa contre le responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) dans la commune de Yeumbeul et 6 mois, dont 15 jours ferme contre le « Chroniqueur ».

L’ancien conseiller Spécial du Président Macky Sall, Oumar Sow et le « Chroniqueur » d’une télévision privée de la place, Abou Diallo, sont fixés sur leur sort par la justice. Attraits hier, lundi 27 janvier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, les deux hommes ont été reconnus coupables du délit de diffusion de fausses nouvelles. Ils ont ainsi écopé d’une condamnation respective de 4 mois avec sursis, assortie d’une amende de 200 000 F CFA et 3 mois avec sursis. I

l faut dire que le juge n’a pas suivi le réquisitoire du substitut du procureur de la République qui avait demandé une peine de 6 mois, dont un (1) mois ferme, en plus d’une amende de 300.000f Cfa contre le responsable politique de l’Alliance pour la République dans la commune de Yeumbeul et 6 mois, dont 15 jours ferme contre le « Chroniqueur ». Dans sa décision, le juge n’a retenu que l’infraction de diffusion de fausses nouvelles et a relaxé les deux prévenus des autres chefs d’inculpation.

Les deux prévenus ont présenté leurs excuses et promis d’être plus prudents

Devant la barre, l’ancien Coordinateur de la Convergence des jeunes républicains (Cojer) au Gabon, Oumar Sow, a réfuté les accusations qui lui ont valu sa comparution devant le tribunal des flagrants délits. En effet, placé sous mandat de dépôt le 22 janvier pour « discours contraires aux bonnes mœurs », « diffusion de fausses nouvelles » et « discours de nature à inciter à la discrimination ethnique », à la suite d’un post sur Facebook, Oumar Sow a expliqué son texte publié en réaction aux déclarations du Premier ministre, Ousmane Sonko, et des membres de Pastef a été détourné de son contexte par des militants du parti au pouvoir.

« J’ai riposté contre les déclarations de Sonko et les gens de Pastef quand ils étaient encore dans l’opposition. Dans une vidéo, Sonko disait que Macky Sall n’aimait pas la Casamance et les Diolas. J’ai fait la même chose pour leur montrer que le rappel profite aux croyants. Les gens de Pastef ont l’habitude de faire ce genre de publication », a-t-il expliqué avant d’accuser les militants du parti au pouvoir de sortir ses propos de leur sens pour l’atteindre. L’opposant politique après avoir fait son mea culpa, a promis de reformuler ses attaques politiques. « J’ai deux épouses. L’une est sérère, l’autre est lébou. Je n’avais jamais imaginé que mes propos allaient être sortis de leur contexte pour m’atteindre. J’ai pris acte que mes propos ne sont pas bons. La preuve en est, la loi est en train de s’abattre sur moi. Si c’était à refaire, je ne le referais pas. Prochainement, je vais revoir comment formuler mes attaques politiques ». Dans leurs plaidoiries, ses avocats ont plaidé la relaxe pure et simple, à défaut la clémence du juge.

De son côté, le « Chroniqueur » Abou Diallo qui avait été placé sous mandat de dépôt le 21 janvier, a été obligé de présenter ses excuses après avoir reconnu les faits pour lesquels, il est poursuivi tout en s’engageant d’être plus prudent dans ses propos. En effet, devant la barre, il a expliqué avoir parlé du Fouta comme « bastion politique » du député-maire de Agnam, Farba Ngom. Il a ainsi affirmé n’avoir nullement tenté d’inciter à une discrimination ethnique. Partant de cette position de leur client, ses avocats estimant qu’aucune infraction visée par le Parquet n’est pas établie, ont plaidé la relaxe pure et simple. A souligner que cette audience s’est tenue dans une salle bondée de monde.

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