Depuis le 9 juillet 2024, une nouvelle pathologie, la fièvre du Nil occidental ou West Nile Fever, a été signalée dans le district sanitaire de Kaffrine. Cette zoonose, transmise à l’homme par la piqûre du moustique du genre Culex, a été identifiée chez une jeune fille de 18 ans, qui est actuellement prise en charge par les équipes médicales locales.
Selon Dr Mbaye Thiam, Directeur régional de la santé de Kaffrine, cité par L’OBS, la détection de cette pathologie a été réalisée grâce au système de surveillance épidémiologique mis en place dans toutes les structures sanitaires de la région.
« Lorsque le cas notifié est revenu positif du Laboratoire national de référence, une riposte a été aussitôt organisée autour dudit cas qui a été pris en charge », précise-t-il. Dr Thiam ajoute que l’évolution de la prise en charge de cette nouvelle maladie a été favorable, sans laisser de séquelles.
Pour ce qui est de la fièvre du Nil occidental, le Directeur régional de la santé informe que la maladie est asymptomatique dans 80 % des cas. Toutefois, elle peut entraîner chez l’homme des symptômes tels que fièvre, céphalées, asthénie, nausées, vomissements et éruption cutanée.
« Son évolution est le plus souvent favorable. Des complications peuvent toutefois survenir chez des personnes ayant des facteurs de risque particuliers, comme l’âge avancé ou l’immunodépression », précise Dr Mbaye Thiam.
Il indique également que le diagnostic de la fièvre du Nil occidental se fait par l’identification du virus en laboratoire. À ce jour, aucun vaccin ou traitement spécifique n’existe pour cette maladie. Bien que la transmission soit vectorielle, il souligne que la maladie n’est pas mortelle.
La fièvre du Nil occidental, similaire aux virus de la dengue, du Zika ou de la fièvre jaune, est transportée par des oiseaux migrateurs. La période d’incubation classique est de 2 à 6 jours, mais elle peut aller jusqu’à 14 jours.
