À nouveau giflé à domicile, le club espagnol traverse une crise profonde. Et ce mardi, trois joueurs, dont deux Français, ont été pointés du doigt.
Le Real Madrid vit une période très compliquée. Giflé à domicile par le Barça (0-4), le club merengue retrouvait son Santiago Bernabéu hier soir pour le compte de la 4e journée de la Ligue des champions. Exemptée de championnat le week-end dernier en raison des terribles inondations qui ont frappé la ville de Valence, la Casa Blanca espérait se faire pardonner la débâcle du Clasico avec la réception de l’AC Milan. Au final, ce choc de légendes de la C1 a enfoncé Madrid dans la crise. Battu 3-1 et longtemps malmené par des Rossoneri dominateurs tactiquement, l’équipe de Carlo Ancelotti pointe ce matin à la 17e place du classement de la Ligue des champions. Cette fois, pas de miracle comme face à Dortmund.
Un terrible constat pour une équipe qui suscitait énormément d’attentes avec son secteur offensif de gala. Ce matin, c’est la soupe à la grimace et la presse madrilène cherche les coupables de cette nouvelle soirée. Le premier est tout trouvé : la défense. En conférence de presse et au micro de Movistar+, Carlo Ancelotti a d’ailleurs confié que son équipe aura du mal à finir la saison avec un bloc défensif aussi friable (9 buts encaissés sur les 3 derniers matches). « C’est très difficile d’arriver à la fin de la saison comme ça. Il nous manque quelque chose, c’est évident. Nous devons mieux défendre, c’est la clé. Nous ne pouvons pas revenir à la situation de ce soir. […] Nous ne défendons pas bien, l’équipe n’est pas compacte. Nous devons être plus compacts, plus organisés. Oui, nous avons concédé beaucoup, beaucoup d’occasions. » Remplacé à la mi-temps, Aurélien Tchouameni, coupable sur les deux premiers buts, est d’ailleurs l’un des éléments défensifs les plus pointés du doigt.
«Tchouameni… Les deux premiers buts… Sur le premier, il se fait manger sur le corner. Et sur le deuxième, il le donne directement à l’adversaire. Casemiro nous manque de plus en plus chaque jour», a déclaré Tomas Roncero. Comme nous vous l’indiquions ces derniers jours, le milieu de terrain français est au cœur d’intenses critiques à Madrid. Le club merengue pensait avoir recruté un leader capable de prendre le contrôle de l’entrejeu en échange de 80 M€. Aujourd’hui, Tchouameni semble avoir perdu du crédit auprès de l’un de ses derniers soutiens, Carlo Ancelotti. « Tchouameni, un problème profond », titre AS ce matin. Interrogé sur son choix de laisser le Français au vestiaire à la pause, Ancelotti a assuré que sa décision n’était pas une sanction individuelle. « Il ne s’agit pas d’un problème individuel, mais d’un problème collectif. Il est temps de nous relever, de nous battre et de gagner le prochain match. » Pas sûr toutefois que la diplomatie habituelle de l’Italien fasse effet bien longtemps auprès d’une presse madrilène arrivée à bout de patience avec l’ancien Monégasque.
Où sont les stars ?
Enfin, les deux autres coupables sont critiqués aussi bien pour leurs soucis offensifs et défensifs. Comme c’est désormais la coutume après chaque match du Real Madrid, Kylian Mbappé en a encore pris pour son grade. Le capitaine des Bleus a une nouvelle fois vendangé un grand nombre d’occasions et sa prestation au poste de numéro 9 n’a encore une fois pas convaincu grand monde. « Mbappé, mets des buts ! Je sais que tu es très bon, comme c’est écrit sur ton CV ! Mais c’est ce qu’on veut voir ! Si tu es si bon, marque face au Barça ! Trois face-à-face qui finissent dans les mains du gardien. Je te voulais pour ce genre de matches, pas pour mettre trois buts à Osasuna », s’est lâché le directeur de AS Tomas Roncero, au micro du Chiringuito. Mbappé critiqué pour son absence de but, mais aussi pas pour son absence totale de repli défensif, un problème soulevé récemment par Relevo.
Mais hier, le Bondynois semble avoir entraîné Vinicius Jr dans son envie de ne jamais redescendre aider ses coéquipiers. Plusieurs fois, le Brésilien a été aperçu en train de regarder les contres rossoneri sans avoir l’envie de sprinter. Est-il toujours marqué par l’épisode du Ballon d’Or ? Possible, mais une chose est sûre : ce Real Madrid ne tiendra pas longtemps si les deux stars de devant continuent à bouder leurs tâches défensives. Et ce n’est pas tout. Pour le présentateur vedette du Chiringuito, Josep Pedrerol, ce Madrid-là manque également de caractère. Et pour lui, Vinicius Jr n’a pas l’étoffe du statut de leader dont il dispose au sein de l’effectif merengue.
« Qui est venu parler ce soir (hier) ? Lucas Vázquez, parce que c’est le capitaine et le capitaine doit toujours venir parler. Mais les stars doivent venir parler elles aussi. Combien de fois est venu Vinicius ? Jamais. Seulement avec le Brésil. C’est la star, le Ballon d’Or, etc., l’équipe et les supporters le soutiennent et lui ne vient jamais. Après le 4-0 face au Barça, personne n’est venu. Le leadership se prouve dans ces moments-là. Mbappé était un leader. Mais qu’est-ce qu’il se passe avec lui ? Si c’était un leader, il jouerait où il voudrait. Il tirerait les penalties quand il en aurait envie. Si le Real Madrid veut récupérer Mbappé, il doit lui dire : « c’est toi qui commandes. Joue où tu veux. » La cocotte minute est sérieusement en train de siffler à Madrid.