Présidentielle 2024 : La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance mobilise la jeunesse pour renforcer la cohésion sociale
« Mécanismes de construction de la paix par les jeunes et les femmes pour le renforcement de la cohésion sociale dans un contexte électoral ». C’est ce thème qu’a développé la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC), en collaboration avec le Catholic Relief Results (CRS).
Les jeunes sont invités à être des vecteurs de paix et à éviter toutes formes de violences avant, pendant et après les élections. Au cours de l’atelier qui a démarré hier, ces derniers vont être capacités sur plusieurs thématiques, afin qu’à leur tour ils puissent sensibiliser leurs pairs.
Le constat est unanime : les jeunes garçons et même certaines filles sont plus au-devant des faits lorsqu’il y a manifestations relatives à des questions politiques. Et selon les membres de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, cette frange de la population doit désormais éviter d’être utilisée comme un bouclier politique, protagoniste de la violence.
La vice-présidente de la PFPC, Léonie Gomis, revenant sur cette formation des jeunes, précise « qu’en période électorale, il y a souvent des violences et les jeunes sont pour la plupart auteurs de ces actes ». Il est donc nécessaire de les sensibiliser sur cet état de fait.
Pour Mme Gomis, les jeunes doivent être « des bâtisseurs et non des destructeurs ». N’ayant pas une compréhension totale des enjeux, il faut qu’ils prennent conscience que les biens détruits pendant les élections et/ou les violences orchestrées durant cette période électorale vont se retourner contre eux, a-t-elle martelé. Avant d’appeler à une jeunesse responsable citoyenne.
La vice-présidente de la PFPC incite les jeunes à s’engager dans la politique, mais à ne pas accepter d’être dans la rue pour simplement revendiquer.
Kiné Fall est deuxième secrétaire élue du Conseil départemental de Ziguinchor. Pour elle, la tendance est en train de s’inverser. Il y a une certaine prise de conscience chez cette population jeune.
Mais des choses restent à faire, selon elle, du fait qu’il faut bien s’informer pour éviter de verser dans la violence. Raison pour laquelle la jeune secrétaire élue du conseil départemental invite la jeunesse à s’informer surtout avant toute forme de réaction.
Cette rencontre de formation et de renforcement a été bien accueillie par les jeunes participants. Amy Diack Badji explique qu’il est temps que les jeunes soient de véritables acteurs dans ce processus de renforcement de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix.
Ces jeunes disent être prêts à mener des plaidoyers de sensibilisation à leurs camarades pour éviter toute forme de violence et de le faire comprendre aux leaders politiques.
L’imam Dramé, invité à s’entretenir avec ces jeunes sur la problématique de la violence, les a exhortés à prendre en compte désormais dans leurs différentes réactions ces quatre aspects : l’autorité publique, l’expérience des anciens, la stratégie des femmes et la force physique de la jeunesse.
Il faut donc, selon lui, une symbiose entre ces quatre leviers pour un développement harmonieux de tout pays.