Pr B. Gueye : »La modification de 2016 ne porte pas sur la limitation du nombre de mandat mais sur la durée »
Le constitutionaliste Babacar Gueye est clair, Macky Sall est à son deuxième et dernier mandat. Et que la révision constitutionnelle de 2016 proposée par lui même, ne concerne pas la limitation des mandats mais leur durée. Il précise que l’ajout de la phrase de transition tant souhaité, était juste de rendre Superfétatoire ou empêcher une tentative d’interprétation de l’article 27 pour éviter la polémique, les constations et troubles causés par la candidature Me Abdoulaye Wade .
« La modification instruite par l’article 27 en 2016, ne remet nullement en cause le nombre de mandat. La modification de 2016 ne porte pas sur la limitation du nombre de mandat, mais sur la durée du nombre de mandat qui devait passer de 5 à 7 ans », a d’emblée précisé Pr Babacar Gueye.
Le constitutionnaliste explique qu’ il n y a pas de changement fondamental par rapport à l’article 27, ancien de la constitution. « Le président de la République, après avoir fait un premier mandat de 7 ans, est en train d’assumer son 2e mandat. «
C’était également une occasion pour le constitutionnaliste de battre en brèches les propos des partisans du pouvoir et du 3e mandat sur la phrase de transition qu’il avait émis.
Alors que les partisans de Macky Sall et du Troisième m’avaient fait dire que j’ avais admis en 2017, la possibilité pour Macky Sall d’être candidat à nouveau pour 2024 en prétextant sur le dispositif transitoire, sur le principe de l’application immédiate de la loi, de la non rétroactivité et éventuellement évoqué le résonnement fait pas la Conseil constitutionnel sur la candidature de Me Abdoulaye Wade.
« La phrase de transition était juste de rendre Superfétatoire ou empêcher une tentative d’interprétation l’article 27 pour éviter la polémique, les constations et troubles causés par la candidature Me Abdoulaye Wade » démonte-t-il.
Mais malheureusement avance-t-il, Macky Sall a aiguisé son inquiétude en dissipant la question. Et pour tant , avant 2019, il avait déclaré et en précisant lui même dans une de ses ouvrages qu’il avait fait un premier mandat de 7ans et qu’il briguera son second et dernier mandat. Et d’ajouter si le peuple me fait confiance à nouveau, j’exercerai un dernier mandat.
Ces déclarations sont importantes, selon le constitutionnaliste, car « le président est l’auteur de l’interprétation authentique de la loi et de cette révision constitutionnelle…« ,laisse-t-il entendre avant d’encourager le président à maintenir ses propos de ne pas forcer un 3e mandat.