Pourquoi le ministre Aliou Sall devrait attendre Reporter sans frontière ?

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Le ministère de la communication a décidé de faire face à la presse ce vendredi suite à la polémique née de l’interdiction de diffusion des médias non reconnus par le département de tutelle. Alioune Sall et ses services vont parler de la publication du Rapport sur la restructuration des médias.

La rencontre était prévue à 9h et la presse s’est fortement mobilisée au Building administratif. Après un retard d’1h 30 mn, un agent du ministère vient à 10h 30 mn annoncer aux médias qu’en fait il ne s’agit pas d’un retard, mais le ministre attend la fin de la conférence de presse de Report sans frontière avant de démarrer la sienne.

De quoi se demander le lien qu’il existe entre ce que le ministre doit dire à l’opinion et la position de Aliou Sall. Comment une autorité qui a pris l’initiative d’assainir la presse et qui invite les médias pour s’expliquer peut se permettre d’attendre que Reporter sans frontière termine avant de démarrer. Quel est ce besoin de plier l’agenda du ministère à celui d’une ONG, fut-elle internationale ?

Les propos de RSF vont-ils changer le contenu de la sortie du ministre Alioune Sall ? Son département sera-t-il plus dans la réaction que dans l’information ? Décidément, le ministre donne du grain à moudre à ceux qui pensent qu’il agit avec légèreté et qu’il ignore les enjeux de ce département.

Il n’est pas sûr que le ministre aurait attendu si la conférence de presse était animée par Y en à marre ou une autre Ong purement sénégalaise. Pour un gouvernement qui se veut souverainiste, c’est quand même étrange. En plus, le ministre, par cet acte, prouve le peu de respect qu’il a pour les médias présents et pour lui-même.

Les deux activités étant connues, certains médias ont fait le choix de venir écouter le ministre après avoir établi l’ordre des priorités. Mais voilà que le ministre les oblige à se ronger les ongles, sous prétexte qu’il faut attendre que le la rencontre entre RSF et les médias se termine.

Il est vraiment temps pour le département de revoir les priorités. Le ministre parle au nom du peuple, il agit avec les moyens des contribuables. Un peu de respect pour ce peuple.

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