Porter analyse sur le choix de notre prochain président de la République, demande au préalable, de faire un point sur l’entrecroisement de l’histoire récente du Sénégal avec les urgences fondamentales du moment. Car oui, dans chaque processus d’évolution, il faut un soubassement historique qui guide l’élan de volonté menant aux changements.
Dans ce cas de figure, le passé sera un carburant permettant de se projeter pour faire face aux défis. L’histoire devient alors primordiale dans un vœu de changement mais son importance ne peut être actée sans une compréhension pointue de son cours qui fait dégager les perspectives meilleures comme défis.
Si nous étions en médecine, nous percevrons la compréhension de ces défis comme le bon diagnostic pouvant permettre de dégager le bon traitement pour une bonne guérison. Il ne serait pas de trop alors de comprendre que choisir un Président se fera suivant les 3 axes suivants qui au vu de notre histoire sont primordiaux pour la suite de notre marche vers le développement.
De ce fait il ressort de toutes analyses objectives de notre histoire récente, l’urgence des chantiers suivants :
1: bâtir une croissance endogène capable résorber une grande part du chômage en corrigeant les disparités.
2: garantir une bonne sécurité du pays, par des temps ou l’insécurité règne un peu partout en Afrique.
3: travailler sur un climat social apaiser en réconciliant les sénégalais avec eux même, autrement dit bâtir un nouveau Pacte de confiance.
Pour tous ces défis, il m’est permis de croire qu’Amadou Ba soit la personne la plus apte pour accomplir ce destin national.
Monsieur Amadou Ba a été l’un des acteurs phares du plan Sénégal émergent. Il a porté l’ambitieuse réforme de notre régime fiscal, débouchant sur l’adoption d’un nouveau code des impôts en 2013. C’est grâce à cette prouesse que le budget du Sénégal a franchi le cap des 3000 milliards de FCFA, synonyme d’une meilleure mobilisation des ressources internes. De la station de Ministre de l’économie et des finances jusqu’à celle de la primature il a vécu les succès de ce plan. Il n’est nul besoin de préciser que le Plan Sénégal émergent dans une dynamique de produire une croissance forte et durable nous a valu une moyenne de croissance de 6 points sur la période 2014/2019. Il nous a valu un rattrapage sur le plan infrastructurel avec une réalisation de plus de 300km d’autoroute en 10ans là ou, en 2012 nous en comptions moins de 40Km.
Le PSE a aussi permis de dynamiser le système de transport en renouvellement le parc automobile, en innovant le TER mais aussi en revitalisant un secteur ferroviaire à l’agonie dans l’ancienne décennie. Au-delà de ces réalisations qui ont un impact fort dans notre cadrage macroéconomique, le plan Sénégal émergent a aussi eu une grande dose de politique sociale, la couverture maladie universelle, les bourses de Sécurité familiale entre autres qui sont des redistributions de la richesse nationale.
Le génie de monsieur Amadou Ba était endogeneisé la création de richesse à travers le PAP2. Cela a porté ses fruits car nous avons assisté à des investissements plus massifs dans le secteur primaire avec l’agriculture comme pilier phare. Nous avons assisté une « sénégalalisation » de certains secteurs d’activités, notamment :
Par adoption d’une loi sur le contenu local dont les conséquences directes ont été la réalisation d’une centrale sénégalaise sous formes IPP à capitaux 100% sénégalais, une première dans l’histoire politique de ce pays.
Une reprise puis affectations du terminal pétrolier du port au profit des nationaux,
Une prise d’envergure de l’industrie para-pharmaceutique entre autres…
Une création d’universités et d’instituts d’enseignement professionnel pour prendre en charge la formation du capital humain.
Bref en multipliant les investissements dans les secteurs regroupant 70% des sénégalais, mais aussi en réorientant le climat des affaires en faveur des sénégalais, nous avons impulsé une dynamique de changement de l’architecture économique de ce pays avec comme logique de faire que l’économie nationale soit entre les mains des nationaux.
Qui mieux qu’un acteur comme lui, qui a été associé à la construction de toutes ces choses positives, peut mener le Sénégal vers la prospérité partagée ?
Maintenant on ne saurait se suffire de son pedigree pour en faire un Président de la République, les défis qui nous attendent ne sont pas simplement d’ordre économique, nous en avons aussi d’ordre sécuritaire et social.
Le Sénégal jusqu’ici n’a jamais connu de coup d’Etat. Il est aussi important de mesurer l’impact que notre stabilité a eu sur notre développement. La sécurité a aujourd’hui son pesant sur tous Processus de développement, surtout dans la période d’exploitation du pétrole et du gaz.
Le Sénégal emprunte sur le marché financiers internationaux avec des taux de 6/% ou 6.5% alors que les autres pays qui nous entourent sont à 12.75% à cause du facteur risque pays. La différence découlant de ces taux d’emprunts sur le marché financier international n’avait nul autre raison que l’instabilité vécue.
A cela s’ajoute le risque terroriste, il nous faut un homme, qui comprend ces enjeux, qui a l’envergure internationale, et là encore, son passage au ministère des affaires étrangères est une preuve de son expérience dans tous ce qui aura trait à notre politique étrangère gage d’une sécurité de nos frontières. Au-delà de cette expérience l’homme Amadou Ba a aussi de bonnes relations avec nos voisins. Et pour moi aucun autre candidat n’a ni l’expérience, ni le vécu pour faire face à ces urgences rapidement.
Toujours dans les défis qui nous attendent, ce deuxième point est fortement corrélé au troisième point cité plus haut, à savoir : l’apaisement du climat social.
La démocratie n’est pas un processus figé, elle vacille entre histoire et idées conductrices. Chose qui fait qu’on cherche tout le temps à réduire les déséquilibres par amélioration de sa conduite.
Pour ce faire, il faut un homme de dialogue pas un aventurier, un homme de consensus, pas un anarchiste qui ne respecte pas la loi, un homme avec un tempérament calme comme les sénégalais aiment. D’ailleurs, au Sénégal, de nombreuses études d’opinions ont montré que la politesse est un déterminant du vote.
Amadou est cet homme, à partir des différentes stations qu’il a eu à diriger, il a toujours travaillé avec efficacité sans faire grands bruits, avec altruisme et dévotion. L’homme a toujours été dévoué au Président Macky Sall, tout en étant proche des sénégalais, il ne s’est jamais mêlé aux querelles politiques, l’homme est posé respectueux et bosseur.
Qui parmi les candidats cités actuellement à son tempérament et sa simplicité? Personne
Qui a sa personnalité, son parcours? Personne
Voilà pour moi les raisons qui feront que les sénégalais très réfléchis, voteront pour lui en 2024 au premier tour.
Il est l’homme des défis du moment.
Il est l’homme des urgences.
Docteur Souleymane Astou DIAGNE
Economiste – écrivain