Le collectif « Dialaw » est monté au créneau pour défendre « les intérêts des communautés riveraines du Projet du Futur Port de Dialaw-Ndayane ». Dans un communiqué parvenu à Senego, ils alertent « l’opinion nationale et internationale ».
« Les indemnisations annoncées ne représentent pas 1%…
Le collectif Dialaw qui condamne « fermement » la démarche du DG du Port, estime que M. Mountaga SY « cherche à minimiser l’impact du projet sur des milliers de personnes, ainsi que sur l’économie et l’environnement. De plus, nous dénonçons la médiatisation excessive de la destruction de quelques maisons. Les indemnisations annoncées ne représentent pas 1% du nombre de personnes en attente, et les conciliations entamées par les représentants de l’État, sous la direction du préfet M. Serigne Babacar KANE, dans le département de Rufisque (où se trouve entièrement la première phase du projet), ne sont pas encore bouclées« .
En « contradiction » avec l’esprit des discussions entamées…
Avant de poursuivre : « Le collectif Dialaw a tenu deux rencontres positives avec les représentants de l’État, à l’initiative du Préfet de Rufisque. Lors de la dernière rencontre datée du 07 Avril 2023, nous avons soumis respectueusement un Mémorandum et un document détaillant nos conditions d’adhésion. Cependant, les actions de M. Mountaga SY sont en contradiction avec l’esprit des discussions entamées avec les populations et les nombreux impactés. Nous rappelons que nos procédures judiciaires sont actuellement en veille, en attente d’une réponse appropriée à notre Mémorandum. Nous avons à maintes reprises souligné toutes les légèretés et incohérences juridiques et administratives qui vident la procédure d’expropriation de toute sa substance« .
Pour protéger les intérêts des populations…
« Nous activerons ces procédures incessamment pour faire valoir nos droits en conformité avec les lois et normes en vigueur. Face à l’attitude irresponsable du DG du Port, le collectif Dialaw prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts des populations. Très prochainement, nous exprimerons
notre mécontentement par des protestations légitimes. Nous appelons le Gouvernement du Sénégal à respecter notre droit à la consultation et à la participation dans les décisions qui nous affectent directement. Nous demeurons résolus à défendre nos intérêts et à préserver notre patrimoine naturel« , conclut le communiqué.