L’ancienne ministre du Développement social, Ndioro Ndiaye, a souligné la nécessité d’activer les “leviers” pour l’amélioration des politiques publiques mises en place par l’Etat sénégalais en faveur des femmes, suggérant désormais de passer à l’échelle dans ce domaine.
“Nous avons fait des progrès, mais il faut toujours commencer. Les droits ne sont pas suffisants. Ce qui existe comme texte n’est pas suffisamment appliqué. Il y a des leviers à [activer]”, a indiqué le professeur Ndiaye, invitée mercredi de la rédaction de l’APS.
Selon elle, “tous les segments de la société, tout le monde doit s’y mettre pour passer à l’échelle”.
L’Etat a certes mis sur pied des politiques publiques en faveur des femmes, mais le constat est que “l’impact” de ces dernières “n’est pas à ce qui a été recherché”, a-t-elle relevé.
“Nous ne sommes pas encore arrivés à un niveau satisfaisant. Ce qu’il faut faire, c’est améliorer. Ce qu’on a proposé n’est pas suffisant”, a jugé Ndioro Ndiaye, ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
“S’il y a des sanctions, c’est que les gens tiennent compte de la loi, mais il n’y a pas assez de sanctions”, a-t-elle par exemple dit à propos de la loi sur le viol et la pédophilie.
D’après Ndioro Ndiaye, “les lois sur le viol, la nationalité, ce sont des combats d’il y a vingt ans qui aboutissent maintenant”.
“C’est aux femmes d’arracher ce qui leur appartient”, a notamment lancé Ndioro Ndiaye, fondatrice de l’ONG “Alliance pour la migration, le leadership et le développement”.
APS