PÔLE URBAIN DE DIAMNIADIO ET DU LAC ROSE : LA COUR DES COMPTES DÉBUSQUE UNE GABEGIE À COUP DE MILLIARDS ET DES ERREMENTS…

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Soumise à une fouille de la Cour des comptes, la gestion des terrains dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose s’est révélée remplie d’«errements». Selon Bès Bi Le Jour, entre échec de la politique d’accès au logement pour «les populations les plus démunies», des détournements d’assiettes foncières, un dossier opaque d’autorisations d’hypothèques pour une levée de fonds de 36 milliards a aussi été débusqué dans la gestion de Diène Farba Sarr.

Les enquêteurs de la Cour des comptes ont passé au peigne fin la ges- tion des Pôles urbaines de Diamniado et du Lac Rose. Sous la houlette de Diène Farba Sarr, délégué général en charge de sa promotion, ce programme de nouvelle ville a été piloté en violation des règles de bonne gouvernance, selon les vérificateurs. Sur les 8644 hectares dont il est question, les enquêteurs de ce corps de contrôle ont relevé des «errements dans la réalisation des études préalables d’aménagement, d’urbanisme et d’environnement» du pôle censé accueillir des milliers de vies humaines. Mais la plus intrigante irrégularité

s’avère un dossier financier monté dans des conditions floues et hors de vue de l’instance de validation. L’histoire remonte entre 2019 et 2023 sous M. Sarr. «17 autorisations d’hypothèques ont été accordées par la délégation, aux opérateurs, pour lever un montant cumulé de 36 milliards 330 millions 900 mille 940 FCfa auprès des banques et établissements financiers. Aucune approbation du Conseil d’orientation n’est émise sur ces opérations aux risques substantiels sur le patrimoine» de la délégation générale à la promotion des Pôles urbains de Diamniadio et de Lac Rose (Dgpu). Ce n’est pas que ça. Dans

leur fouille méticuleuse, les auditeurs de la Cour des comptes ont aussi croisé des silhouettes d’employés fantômes. Sur ce, le rapport révèle un «gaspillage de ressources né de l’affectation de plu- sieurs agents, dans les services, sans fiches de poste indiquant clairement leurs attributions» au sein de la Dgpu.

Détournements d’assiettes foncières à Diamniadio

Au-delà des manquements décelés dans la gestion de Diène Farba

Sarr, d’autres magouilles d’opérateurs immobiliers sur fonds de spéculation foncière ont été aussi mises à nue. C’est le cas de l’entreprise Semer Holding SA qui, selon les enquêteurs de la Cour, «prouve à suffisance que certains opérateurs détournent les assiettes de l’usage auquel elles sont destinées». Il s’agit du complexe immobilier «Diamniadio Lake City» qui est sur une superficie de 268 913 m2. «Au lieu de construire un complexe immobilier moderne com- prenant des tours et des immeubles de plus de 10 étages, Semer a abandonné la programmation architecturale de base pour proposer des villas sur un niveau», a constaté l’audit. D’ailleurs, il en ressort que la Dgpu ne maîtrise même pas «les tarifs et les conditions de vente des villas et appartements construits et commercialisés par les opérateurs car les données y afférentes ne lui sont pas communiquées». Conséquence d’une telle faute de gestion : «Les populations, notamment les plus démunies et les femmes n’ont pas de chances d’accès au logement dans le cadre de l’édification des villes nouvelles à Diamniadio et au Lac Rose.»

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