«Personne ne l’acceptera» : des centrales syndicales rejettent le plan d’austérité du gouvernement

Ahmadou Al Aminou Lo, ministre secrétaire général du gouvernement, a, lors de son passage dans l’émission Point de vue sur la Rts, annoncé des mesures d’austérité à travers la baisse des salaires notamment. Celle-ci ne passe pas chez les organisations syndicales. Repris par les Échos, Elimane Diouf, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA), oppose un refus catégorique.

«C’est inacceptable», rejette le syndicaliste, martelant que «si la volonté du gouvernement était de réduire les dépenses publiques, les nouvelles autorités devaient s’y atteler dès leur arrivée à la tête du pays.»

Il embraye : «Le nouveau régime avait la possibilité de revoir à la baisse le train de vie de l’État à travers la suppression de certaines agences. Ce qui n’a pas été fait. Dans cette même logique, le gouvernement aurait pu réduire les budgets de certains Institutions, notamment la Présidence, la Primature et l’Assemblée nationale.»

Mamadou Demba Ndour, Sg du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) de renchérir : «On ne se sent pas concerné par cette mesure. […]. Au contraire, il est temps pour cette corporation de médecins, pharmaciens et autres dentistes, qui sont plus diplômés avec plus de charges de travail, de bénéficier d’une augmentation de salaires à l’image de certains corps de la Fonction publique.»

Ndongo Sarr, Sg du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen secondaire (Cusems), dit niet aussi : «Les mesures d’austérité annoncées nous laissent de marbre. Les politiciens ne peuvent pas se relayer au pouvoir, se rendre chaque fois coupables de carnage financier et vouloir faire payer la facture aux pauvres contribuables que sont les victimes. Personne ne l’acceptera.»