Patriotisme politique ou du « sédeulé bouki »

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Le Sénégal n’a pas inventé le népotisme et la concussion, Ces deux tares, ont même blanchi sous le harnais. Ces défauts ont une philosophie, nourrie à la sève de l’immoralité du « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », hélas une réalité sociétale, politique tenace. La fin justifie les moyens et c’est celui qui ment le mieux, qui décroche la timbale. Ma conviction, est qu’il est difficile de freiner ces réflexes ataviques politiciens dans ce pays, quand le pouvoir fascine, attire.

Les appétits sont féroces, se gavent d’illettrisme et de pauvreté, ce carburant pour fonctionner. Le non dit, objectif enfoui dans le subconscient de ces marchands d’illusions, c’est toujours le partage du butin. Ne serait-on pas dans cette situation, en face d’une pathologie congénitale ou avec un brin d’espoir, d’un travers curable dans la durée ?

Ils ont le même mode opératoire que les loups, à l’affût en permanence de la chair. On rentre en politique, sans le dire, pour chasser les honneurs, pour mettre fin à la faim, sans oublier la « sécurité » du numéraire, de la fraîche, comme disent certains et surtout, un patrimoine qui doit enfler durant la période des plaisirs.

Et que ne ferait ou ne dirait-on pas pour gruger d’honnêtes gens ou de pauvres paumés, innocents pour les tourner en bourrique, rien que pour être dans les cortèges, dans la nomenklatura restreinte de décideurs ? La politique est un investissement, dont on attend le retour.

Ces vilains personnages, ont tous dans leur démarche, un point commun. Ils ressemblent à la canaille mondaine, de par leur attitude de faux dévots, de prédicateurs du bonheur, s’ils ne s’inventent pas une mission messianique. C’est le topo. On est riche sans cause dans ce pays, sous le nez et à la barbe d’un arbitre qui ne siffle jamais ou rarement.

Il y a dans chaque parti politique, une philosophie de la Cosa Nostra, QR code comme sésame, où le parrain, imprime sa vision de la cause commune pour l’accession au pouvoir, dont la finalité, n’est rien d’autre que se servir et non servir le pays, au mépris de la méritocratie.

C’est l’aspect révulsant des personnels politiques sous leur dehors de respectabilité, de vertueux, qu’ils affichent, relayé par un discours en général creux, populiste, de la pure tromperie, du mensonge sonore, uniquement pour arriver au sommet de l’État ou le dernier étage de Maslow.

Au bout du self-service, les prédateurs, ont tous droit à une tranche de gâteau sur leur plateau, lorsqu’il sortira du four. Voilà comment on fait la politique chez nous : mentir pour y arriver et mentir à nouveau sur l’application des valeurs d’équité sociale, de justice comme leviers de gouvernance.

L’honnêteté, le code de l’honneur, ont émigré, ont pris la pirogue depuis longtemps pour éviter demain la honte collective. Les politiciens, sont tous les mêmes, sauf que, en trois mois de gouvernance, le Pastef a franchi le mur du Son (ko) du népotisme en matière de nominations, illustrant tout l’esprit Cosa Nostra, dont nous parlions plus haut.

Le parrain est toujours l’Alpha et l’Omega du partage et des directives, donc. il n’y a pas lieu de se bousculer pour voir le ciel. Il y a à manger et à boire pour la famille, les amis, les sympathisants, les néo convertis, la becquée pour les enfants, Mimi et encore, une autre couche d’extase, s’ils viennent du même bled.

C’est l’hymne du parti, qui est chanté à chaque réunion : » Nous allons bien manger, bien boire, nous aurons la peau du ventre bien tendue. Merci parrain ». La chèvre ne broute que là où elle est attachée. C’est le justificatif de ce « sédeulé bouky » éhonté ou leur lecture du Patriotisme politique. D’autres partages sidérants sont encore dans les tuyaux. A ce rythme de « djiro » intensif, ce pays, risque de tomber lourdement. Quant à nous pauvres indignés, il ne nous reste que la monnaie et des biscuits.

Elng

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