Pape Ogo Seck, président de l’Association des juristes africains: « Quand la justice va mal, tout va mal »

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Avec le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko, tous les yeux sont braqués sur Dame Justice. Un procès source de tensions. Dès lors, nombreux sont ceux qui ont critiqué la justice sénégalaise. Pour Pape Ogo Seck, elle est un pilier essentiel.

Avec ce procès Adji Sarr-Ousmane Sonko, peut-craindre le pire ? C’est la question posée à Pape Ogo Seck, président de l’Association des juristes africains. A quelques mois de la présidentielle, il répond par un oui et un non. « Il existe des tensions dans des pays, certes, mais il a l’espoir que des solutions seront vite trouvées et la violence conjurée ». Mais dit-il « il faut dialoguer et discuter, car il faut éviter la violence. La façon de communiquer des Sénégalais, c’est le dialogue légué par Senghor et Diouf. »

Dans un contexte de tensions politiques, Pape Ogo note que les conditions sont réunies, car « c’est le pouvoir qui détient la légitimité et avec cette possibilité de redéfinir les conclusions ». « Tout dépend du pouvoir qui doit chercher la paix. Mais pas le contraire, car la violence aussi risque de ne pas apaiser la tension et tous les acteurs politiques devraient se réunir et trouver un juste milieu. Il faut aussi les intégrer le cercle maraboutique, traditionnel et les gens de la société civile, pour régler cette situation en vue de trouver une solution pacifique », argue le président de l’Association des juristes africains.

La question de la jeunesse et de la justice devraient être au centre des débats, car il faut trouver un consensus sur ces deux éléments, de même que sur le code électoral, car c’est une tradition légués par Abdou Diouf qui l’a toujours respecté. Un exercice donné, car la politique suppose le respect de ses engagements. Avec Sonko qui refuse de se présenter et des militants en prison, Pape Ogo indique qu’il faut savoir les raisons de ce refus. « Pourquoi refuser le dialogue ? C’est une question aussi. Les garanties, c’est l’autorité de la justice, donc il y a un manque de confiance qui règne à l’endroit de la justice et donc, il faut un consensus fort sur cette question et la moderniser. Des recommandations dont 55 avaient été faites, mais en vain, car l’indépendance de la justice est un problème », peste Pape O. Seck.

Avec le dialogue qui sera lancé le 30 mai, il sera question de la participation des candidats à la présidentielle de 2024. Pour lui, la justice fait son travail et les juges sont des techniciens du droit et l’exercent en toute indépendance. « Il existe des questions en instance et doivent être discutées et trouver la stabilité dans ce pays. Le juge facilite juste, mais le rôle est important », a-t-il conclu.

Rewmi

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