Pape Malick Ndour: « La Cour des Comptes avait certifié les rapports précédents »

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Donnant sa position sur le rapport de la Cour des comptes, Pape Malick Ndour a déclaré que la cour avait validé les comptes de l’État à travers la certification des lois de règlement.

« En matière de reddition des comptes, la loi de règlement constitue le principal outil de contrôle du Parlement sur l’exécution des lois de finances initiales et rectificatives adoptées par l’Assemblée nationale. Toutes les lois de règlement des années 2019 à 2021 ont été votées par le Parlement après certification de la Cour des comptes, donnant quitus au gouvernement, tandis que celles de 2022 et 2023, elles aussi certifiées par la Cour, ont été transmises au Parlement », a laissé entendre l’ancien ministre de la Jeunesse en marge d’une déclaration face à la presse.

Qualité du rapport : L’analyse de Pape Malick Ndour

En décortiquant le fond du rapport, Pape Malick Ndour a révélé que l’objet des constatations par la Cour des comptes a été produit par les services du ministère des Finances de l’actuel régime, tout en indiquant que certains chiffres publiés ne sont pas conformes à ceux produits par l’ancien régime et contenus dans les différentes lois de règlement. Une remarque qui ne rassure pas l’ancien ministre.

« Si la Cour des comptes y décèle des incohérences, il y a lieu de s’interroger sur la qualité du rapport du nouveau gouvernement », regrette-t-il.

S’exprimant sur la dette publique, Pape Malick Ndour fait savoir que le nouveau régime cherche à intégrer le financement intérieur privé et ses mécanismes de facilitation qui ne sont que des instruments de gestion de la trésorerie de l’État.

« La dette publique est constituée de deux composantes : la dette intérieure, consistant en l’émission de titres publics (bons du Trésor et obligations) au sein des marchés financiers régionaux, et la dette extérieure, consistant en des prêts contractés auprès d’organismes bilatéraux et multilatéraux ainsi que des prêts aux conditions du marché (levée de fonds sur les marchés financiers internationaux). C’est pourquoi il n’a jamais été question d’y intégrer des facilités financières assimilables à des avances ou des découverts bancaires obtenues des banques locales pour l’exécution de projets et programmes, car elles ne constituent pas des émissions de titres publics », soutient-il.

Le membre de l’APR d’ajouter: « Il serait utile que le nouveau gouvernement nous informe sur son mécanisme actuel de gestion de sa trésorerie, notamment face à des impératifs comme lors des élections législatives de novembre 2024 et les inondations dans le Nord et l’Est du pays. »
SENEWEB

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