Moussa Tine plaide pour l’abrogation de la loi d’amnistie et de l’article 29 du Code électoral

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Dans une déclaration publiée hier, 18 février 2024, Moussa Tine, président de l’Alliance démocratique/Pencoo, a réaffirmé son engagement en faveur de l’abrogation immédiate de la loi d’amnistie et de l’article 29 du Code électoral.

Intervenant lors de l’émission Grand Jury de la TFM, il a souligné l’urgence de supprimer cette loi d’amnistie, une mesure qui trouve un écho favorable dans la récente initiative du député Thierno Alassane Sall. Ce dernier a officiellement déposé une proposition de loi en ce sens, conformément à son programme de campagne. Moussa Tine espère que l’ensemble des députés, y compris ceux de la majorité, voteront en faveur de ce texte, estimant qu’il répond à une attente forte des citoyens et des familles des victimes des violences politiques.

Le leader de Pencoo a également plaidé pour l’abrogation de l’article 29 du Code électoral, dont l’application a empêché la candidature de figures politiques comme Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko lors des précédentes élections. Il considère que cette disposition, qui prive des citoyens de leurs droits politiques par l’effet automatique d’une peine complémentaire non prononcée par un juge, est une atteinte aux principes démocratiques. Il rappelle que l’équivalent de cet article en droit français a été jugé contraire à la Constitution et annulé par le Conseil constitutionnel.

Pour Moussa Tine, cette abrogation est une nécessité afin de garantir une démocratie apaisée et prévenir de nouvelles tensions. Il interpelle ainsi les parlementaires sur la nécessité de déposer une proposition de loi pour corriger cette situation.

Exprimant son indignation face aux lourdes pertes humaines enregistrées durant le processus électoral, il déplore le bilan de plus de 80 morts pour l’élection d’un nouveau président. Selon lui, l’article 29 du Code électoral a joué un rôle central dans ces événements tragiques et doit être supprimé au nom de la paix sociale.

Avec cette prise de position, Moussa Tine s’inscrit dans un plaidoyer pour des réformes électorales visant à renforcer l’État de droit et éviter que des exclusions politiques ne soient sources de crises dans l’avenir.

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