À 28 ans, Modou Diagne a décidé de s’exiler au Qatar pour relancer sa carrière dans l’optique d’un éventuel retour en Europe. L’ancien joueur de Nancy est revenu sur son choix entre la France et le Sénégal. Dans cet entretien accordé à Record et repris par Senego, il a aussi évoqué la Tanière qui figure parmi ses objectifs sans pour autant être une obsession.
Vous venez de vous engager avec Al-Khor SC au Qatar. Pourquoi avoir choisi ce championnat après de longues années en Europe dans des clubs comme Nancy, Charleroi, Olympiakos Nikosia ?
Effectivement, après de très longues années en Europe, j’ai finalement opté pour cette nouvelle aventure. Je n’ai pas eu d’offres qui me convenaient plus que celles en provenance du Qatar. Donc, j’ai choisi de venir à Al-Khor SC dans le championnat qatari. Ils m’ont offert une bonne opportunité de venir découvrir une autre culture, un autre pays et un autre championnat complètement différent de ce que j’ai connu. C’est une nouvelle aventure qui commence pour moi et j’ai hâte de débuter le travail.
Quels sont les objectifs de Modou Diagne, cette saison, avec Al-Khor SC au Qatar ?
Les objectifs pour cette nouvelle aventure sont simples : je compte aider le club et les amener encore plus haut tout en prenant du plaisir et rester très compétitif.
Qu’est-ce qui a freiné votre progression vu que vous étiez cité parmi les meilleurs jeunes espoirs du football ?
Le football va très vite. J’ai fait de bons résultats au début de ma carrière. Après, ça s’est passé beaucoup moins bien avec de mauvais choix, un peu de malchance. Tout ça a fait que je n’ai pas eu la progression que j’aurais souhaité avoir. Mais cela étant, je ne regrette rien de mon parcours. Je suis très content d’en être arrivé là.
Vous avez eu la chance de jouer avec la France (U20) et le Sénégal (U23). Pensez-vous toujours à l’équipe nationale A ?
J’ai eu la chance de faire des sélections jeunes en équipe de France avant d’intégrer la sélection sénégalaise U23. J’ai aussi eu la chance de faire un rassemblement avec la sélection A lors des éliminatoires de la Coupe du monde contre le Burkina Faso et ça a été une très bonne expérience. J’ai bien appris à travers ces sélections. Après, quand on est compétiteur la sélection reste toujours dans un coin de la tête. En tout cas, je reste très optimiste car dans le football tout peut arriver.
Est-ce que le Qatar ne vous éloigne pas des Lions ?
Aujourd’hui, la sélection nationale sénégalaise a une très bonne équipe et un très bon groupe avec des joueurs de qualité qui évoluent dans les plus grands championnats. Forcément, la concurrence est très rude pour arriver aujourd’hui à faire partie des joueurs sélectionnés. Après, je ne me mets pas de freins. Comme je l’ai dit auparavant, je compte vraiment continuer à faire ce que j’aime, c’est-à-dire jouer au football, prendre du plaisir et avancer professionnellement ici au Qatar. Après, c’est toujours possible que je revienne en Europe.
Un retour en Europe est-il toujours envisageable ?
On en a vu plein de joueurs partir dans les pays arabes puis, au bout de quelques années, revenir en Europe. Donc, c’est complètement faisable. Aujourd’hui, avec la technologie, tout le monde voit les matchs, les performances mais aussi la progression. Tous les matchs sont scrutés. Si, sur le terrain, tu fais de très bons matchs et que tu fais la différence, il n’y a pas de limite à revenir en Europe. Dans le football, rien n’est joué d’avance et tout peut se passer.
Des regrets d’avoir choisi le Sénégal au détriment de la France ?
Je ne regrette pas une seconde d’avoir choisi la sélection nationale du Sénégal, c’était mon choix de cœur. Quand le Sénégal a fait appel à moi, je n’ai pas hésité une seule seconde à venir représenter mon pays. Ça a été une très grande fierté d’avoir évolué avec les U23 mais aussi avec la sélection nationale A.
La CAN 2023 prévue en janvier 2024 est-elle dans un coin de votre tête ?
Pour le moment, je me fixe pas de limite par rapport à la CAN à venir. Si je suis sélectionné tant mieux sinon je serai le premier Sénégalais à supporter l’équipe, comme je l’ai toujours été durant les dernières éditions. Je suis un digne fils du pays. Que je sois sur terrain ou pas je supporte mon pays.
Avec Record