Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a pris plusieurs décisions en conseil des ministres d’hier, mercredi 15 janvier. Sur le transport, il a invité les ministres en charge du secteur, à de veiller à la finalisation du plan d’action du gouvernement pour la modernisation du transport ainsi qu’à l’application des mesures d’amélioration de la sécurité routière.
En conseil des ministres hier, mercredi 15 janvier, le président de la République a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la modernisation des transports dans tous ses compartiments suite aux conclusions des États généraux du secteur. Il a demandé́ au premier Ministre et au ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, de finaliser le Plan d’Action du Gouvernement pour la modernisation des transports terrestres, en tenant compte, dans l’agenda d’exécution, de toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières liées à̀ l’atteinte des objectifs collectifs définis. Il a rappelé́ au gouvernement, dans le cadre de l’exécution des mesures d’amélioration de la sécurité́ routière, la nécessité́ d’adopter un dispositif spécial de règlementation de la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route et aux mesures prescrites pour le transport des personnes dans des zones et localités bien ciblées. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité́ le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens à intensifier le processus de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transports urbains et interurbains de toutes les catégories. Il a demandé́ au gouvernement d’intégrer le secteur des transports comme domaine prioritaire dans le déploiement des incitations devant promouvoir l’employabilité́ et l’emploi décent des jeunes. A ce sujet, le Gouvernement devra accentuer le développement des instruments de formation professionnelle (des chauffeurs, des mécaniciens, etc.) et une meilleure sécurisation « des emplois informels » du secteur à travers l’organisation des acteurs, leur financement adéquat, mais également la conclusion progressive de contrats de travail réguliers, assortis d’une couverture sociale systématique. Les dispositifs de la Convention nationale Etat-Employeur et de la couverture sanitaire universelle doivent être mis à̀ contribution dans ce sens.
Vers un recadrage du programme Xeyu ndaw ñi
Revenant sur le Programme « Xeyu ndaw ñi », mis en œuvre depuis 2021 et qui connait des manquements majeurs, selon les nouvelles autorités, le Président de la République a demandé́ au Premier Ministre d’engager avec les ministres impliqués toutes les diligences nécessaires à l’évaluation et au recadrage avant fin mars 2025 dudit programme. Ce dernier doit évoluer vers un nouveau concept « Emploi des jeunes » plus efficient et fortement intégrateur de toutes les cibles. Cette revue pragmatique du Programme, devra permettre un recadrage rapide de ses composantes et de ses objectifs sectoriels en termes de création d’emplois et de promotion de l’entreprenariat à travers l’optimisation des financements alloués et les différentes activités génératrices de revenus.
La mise en œuvre de la «Vision Sénégal 2050 » doit accorder une priorité́ spéciale au développement des infrastructures maritimes et portuaires. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé́ au Premier ministre et au ministre en charge des Infrastructures maritimes et portuaires de finaliser, avant fin mars 2025, la nouvelle politique maritime et portuaire du Sénégal, en tenant compte de la vocation maritime de notre pays et des différents projets réceptionnés, en cours ou en perspective.
A ce titre, il a souligné́ la nécessité́, en termes de reformes d’actualiser et d’élargir le cadre de gouvernance des ports publics et privés du Sénégal mais également de renforcer l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), au regard des enjeux nouveaux liés à̀ la navigation maritime.
Par ailleurs, il a demandé́ au Ministre des Infrastructures portuaires et maritimes, d’accentuer la modernisation des ports et quais de pêche. Ces établissements doivent bénéficier d’un programme élargi de modernisation sur l’étendue du territoire national.
Le Président de la République a indiqué́, en outre, l’urgence de réviser le partenariat entre l’Etat et le Consortium sénégalais d’Activités maritimes (COSAMA), ainsi que la nécessité́ d’asseoir une souveraineté́ nationale intégrale sur la gestion et le développement des chantiers navals de Dakar, avec le repositionnement stratégique de la Société́ des Infrastructures de Réparation navale (SIRN), renforcée par la montée en puissance de la Marine nationale. Dans la même lancée, il a invité́ le Ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires à procéder avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à l’évaluation et à la réorientation des missions et activités du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC).