Au début de la première vague de l’épidémie (décembre 2019), les rares masques anti covid-19 disponibles en pharmacie et homologués, se vendaient à 1.000 FCfa l’unité. D’où la ruée vers ces fameux masques bleus devenus un produit sanitaire très rare. Au fur et à mesure que les délégués médicaux et commerçants importaient des masques, le prix a baissé jusqu’à 750 FCfa, puis 500 FCfa, ensuite 250 FCfa. La loi de l’offre et de la demande a joué à plein, au rythme des vagues plus moins ravageuses de la pandémie.
Pour preuve, « Le Témoin » quotidien a constaté qu’après le passage de la quatrième vague alimentée par le variant Omicron, les masques chirurgicaux se vendaient à 100 FCfa l’unit,é c’est-à-dire au même prix que les journaux dans les différents carrefours de Dakar. Puis, au fur et à mesure que la pandémie refluait, les prix des masques ont plongé du nez. Ils sont tombés à 50 FCfa puis 25 FCfa pièce, c’est-à-dire qu’ils s’achetaient au prix des petits sachets d’eau.
Dès lors que le port du masque n’est pratiquement plus obligatoire, ou alors le non-port est toléré, les commerçants véreux et opérateurs ont fini par vider leurs magasins, afin de jeter leurs stocks de masques encombrants dans la rue : 15 FCfa rek l’unité ! Soit 750 FCfa pour une boîte de 50 masques chirurgicaux. Devant les banques et autres supermarchés « Auchan », certains mendiants vous filent gratuitement un masque tout en espérant de l’aumône en retour. D’un instrument de protection sanitaire, le masque est devenu aujourd’hui, une… sébile.