Mame Mbaye Niang sur son procès contre le leader de Pastef : «Ousmane Sonko n’a pas encore échappé à l’inéligibilité»

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Au lendemain du verdict du procès en diffamation qui opposait Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor, à Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme, ce dernier a fait face à la presse hier à Dakar. Lors de son point de presse, le ministre du Tourisme a déclaré que l’inéligibilité plane toujours sur la tête de son accusateur, d’autant plus qu’il a interjeté appel, renseigne « Sud Quotidien ».

A l’issue du procès qui opposait Ousmane Sonko à l’actuel ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, le Tribunal correctionnel de Dakar a condamné le maire de Ziguinchor à une peine de deux (2) mois de prison avec sursis et 200 millions de FCFA de dommages et intérêts. Une peine qui ne prive pas le candidat déclaré de la présidentielle de 2024, de son éligibilité.

Cependant, l’affaire dite «Prodac» qui oppose les deux hommes politiques, semble loin de connaître son épilogue. Même si le Tribunal correctionnel a tranché en sa faveur, l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, qui avait en charge le Programme des domaines agricoles communautaires(Prodac) et ses avocats, ont annoncé, hier vendredi, qu’ils ont fait un appel du jugement en première instance. «Lui (Ousmane Sonko, nldr) et ses partisans sont satisfaits du verdict, puisqu’ils craignaient une condamnation qui lui rendrait inéligible, mais il n’a pas encore échappé à l’inéligibilité. Nous avons fait appel, c’est la deuxième mi-temps de cette affaire», a-t-il déclaré.

Mame Mbaye Niang qui considère que la justice a lavé son honneur, a, par ailleurs, envisagé de réclamer une augmentation des dommages et intérêts. «Nous avons demandé 29 milliards et nous demandons à ce que le Tribunal l’augmente. On va prendre un huissier pour qu’après le verdict, sa maison soit saisie», a-t-il martelé.

Prenant la parole, son avocat, Pierre-Olivier Sur s’est félicité de la «victoire» de son client. Selon l’ancien Bâtonnier du Barreau de Paris, faire un procès de diffamation, c’est un énorme acte de courage. L’avocat français considère que la peine de prison, même si elle est prononcée avec sursis, est quand-même une réparation d’un honneur bafoué. Toujours, suivant Maître Sur, la décision rendue par le Tribunal a non seulement été une réparation, mais ça a aussi été un verdict qui apaise.

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