Le mouvement des forces vives du Sénégal (F24), est prêt à jouer pleinement son rôle dans la sphère politique Sénégalaise. Interrogé par nos confrères du groupe E-media sur la question du financement du mouvement, le coordonnateur de cette plateforme, Mamadou Mbodj assure qu’il «n’y a pas de secret». «Nous sommes au moins 130 organisations. Il suffit que chaque (signataire) apporte sa contribution.
Pour tenir la première séance, on avait demandé que chaque organisation vienne avec 25 000 F CFA, au moins, et 10 000 F CFA pour chaque personnalité indépendante. Certaines organisations vont donner non pas 25 000 F CFA mais 50 000 F CFA, d’autres 100 000 FCFA. Chacun apporte ce qu’il peut. A ce niveau-là, il en était ainsi du M23. Parfois, des manifestants cotisaient jusqu’à trois (3) ou quatre (4) millions F CFA. Cela permettait d’amasser les moyens nécessaires pour mener les activités», explique Mamadou Mbodj.
Le leader de Rewmi , va démissionner du CESE et de BBY ce lundi. Idy est-il le bienvenu au sein du F24, à M. Mbodj de répondre : «Nous sommes d’abord des citoyens sénégalais et nous voulons défendre l’état de droit. Nous voulons défendre la Constitution, défendre l’exception sénégalaise.
A partir du moment où c’est cela qui structure notre organisation, nous ne pouvons pas refuser l’entrée à quelqu’un dans cette nouvelle structure. Il est vrai qu’il peut y avoir des bisbilles entre leaders politiques, mais jusqu’à présent, on est parvenu à dépasser ces hostilités et je crois pouvoir espérer qu’il en sera de même avec tous les autres acteurs politiques y compris monsieur Idrissa Seck ».
Samedi dernier à l’émission Yoon wi de la RFM, le Président Macky Sall a réitéré son appel au dialogue.
Celui qui était en charge de coordonner les activités du M23 estime que «l’élément central» du dialogue devrait tourner autour la 3e candidature. «Macky
Sall devrait dire aux Sénégalais et c’est ça notre appel, qu’il ne se présentera pas pour mettre un terme au climat délétère. Il s’agit aussi, pour le F24, de demander au président de la République et à son gouvernement de créer les conditions optimales et consensuelle d’une élection inclusive, apaisée et transparente.
Cela veut dire que non seulement le processus électoral doit faire l’objet d’un consensus. Le Président ne doit pas sélectionner et créer des conditions juridico-politiques qui vont entraver l’éligibilité de certains candidats » a t’il déclaré. Et selon lui, le F24 exige la libération des prisonniers politiques.
Lancé le 16 avril 2023, le mouvement des forces vives du Sénégal compte tenir une manifestation le 12 mai prochain. Le coordonnateur Mamadou Mbodj revendique le droit à la manifestation que leur confère, déclare t’il la constitution. «Nous voulons créer une force dissuasive. Mais, nous ne voulons pas d’insurrection. Nous ne voulons pas de morts, (ni) de blessés (comme) en 2012. Nous avons vu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire ou en Guinée», a-t-il soutenu.
Non sans marteler : «Nous avons le droit de manifester, de tenir des rassemblements conformément aux dispositions constitutionnelles. Nous demandons au président de la République (Macky Sall), aux autorités préfectorales, de nous autoriser à faire nos marches.
Il souligne qu’il appartient aux autorités « d’examiner les conditions pour qu’ils puissent nous encadrer et ça, ils ont le devoir de le faire. Nous espérons qu’il en sera ainsi. Parce que c’est ça la condition de paix durable dans ce pays .»