Le candidat à la présidentielle, El Hadj Malick Gakou, se retrouve au centre de l’attention alors que le débat sur le projet de loi d’amnistie divise la scène politique du pays. Alors que le vote crucial de cette loi est prévu pour ce mercredi 6 mars à l’Assemblée Nationale, Gakou a pris une position qui semble à la fois ferme et nuancée. En effet dans une déclaration, le candidat a clairement exprimé son opposition au projet de loi d’amnistie incluant les crimes de sang. Cette position ne laisse place à aucune ambiguïté :
« Je suis contre le vote de la loi sur l’amnistie avec les crimes de sang et je milite fortement pour le vote de la loi sur l’amnistie sans les crimes de sang », a affirmé M. Gakou.
Cependant, l’engagement de Gakou envers la justice et la libération des prisonniers politiques soulève une question complexe. Bien qu’il soit fermement opposé à l’inclusion des crimes de sang dans la loi d’amnistie, il reconnaît que si cette loi devait conduire à la libération immédiate de figures politiques emblématiques telles que Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, alors elle mériterait d’être soutenue.
« Si cette loi doit nécessairement conduire à la libération immédiate d’Ousmane Sonko, de Bassirou Diomaye Faye et de tous les prisonniers politiques, nous devons la voter à Yewwi et en assumer toutes les responsabilités », a-t-il déclaré dans un post sur Facebook.
Cette position peut sembler être un exercice d’équilibre délicat entre la nécessité de justice pour les crimes graves et le désir de réconciliation et de cohésion nationale. D’un côté, Gakou rejette catégoriquement l’idée de pardonner des crimes de sang, soulignant l’importance de la responsabilité et de la justice. D’un autre côté, il reconnaît le potentiel de cette loi à permettre la libération de personnes incarcérées pour des motifs politiques, ce qui pourrait contribuer à apaiser les tensions politiques dans le pays.