Litige foncier : Après Ngor, des tensions en perspective à Guédiawaye

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Suite à la distribution abusive de leurs terres au niveau de la bande littorale de Guédiawaye, le collectif Aar Sounou littoral de Guédiawaye monte au créneau.

En effet, ses membres exigent la déclaration de toute personne détenant un terrain dans les 150 ha déclassifiés par le chef de l’État en 2021 au niveau de la bande littorale de Guédiawaye pour vérifier les conditions d’acquisition.

Poursuivant, ils demandent à l’État du Sénégal d’annuler la distribution de ces parcelles à des autorités étatiques comme des préfets, des procureurs, entre autres, et invitent le chef de l’État à réagir vite sur cette affaire avant que l’irréparable ne se produise.

«Nous ne pouvons pas comprendre que des autorités qui sont dans le régime nous prennent nos terres, parce que tout simplement, elles sont proches du président. C’est inacceptable. Nous n’allons pas accepter cela. Aucun décret ne donne la prérogative aux agents des impôts et domaines et au cadastre de nous prendre nos terrains. Nous demandons au président Macky Sall de prendre toutes ses responsabilités pour annuler toutes les attributions de terrains ici à la bande littorale de Guédiawaye. Nous exigeons également la liste des personnes bénéficiaires de terrains au niveau de la bande littorale de Guédiawaye pour savoir les personnes à qui l’on a attribué, les conditions d’attribution et les distributeurs. Nous voulons des éclaircissements sur les conditions d’acquisition des terrains», a fustigé Serigne Guèye, un des membres du collectif sur les ondes de la RFM.

Dans la foulée, ils dénoncent aussi le mutisme des autorités face à ce litige foncier. «Nous apprécions hautement la réaction du maire de la ville de Guédiawaye Ahmed Aidara. Nous attendons les autres comme Aminata Kanté de Sam Notaire, Khadija Maechor Diouf de Golf-Sud, Racine Talla et Mor Warré à faire de même. Ils ne peuvent pas observer un silence face à cette situation, car ils ont été élus par la population de Guédiawaye», ajoute-t-il.

Aussi, ils interpellent le chef de l’État, avant que l’irréparable ne se produise : «Nous invitons le président Macky Sall à prendre ses responsabilités, parce que nous ne céderons pas à cette intimidation. Qu’ils nous laissent nos terres. Nous n’accepterons pas que nos terres soient attribuées de manière illégale. Nous sommes prêts à tout. Nous avons vu ce qui s’est passé à Ngor. Le pire pourrait se répéter ici à Guédiawaye, si cette situation continue. Nous sommes plus déterminés que la population de Ngor. Nous alertons l’opinion nationale et internationale. Le pire risque de se produire ici à Guédiawaye, si cette attribution illégale de nos terres ne s’arrête pas.»

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