L’incohérente Tabaski à la DER…, (Par Dr Madior Ly)

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Aïda Mbodj, déodorant de Senghor, de Diouf, de Wade, de Macky et aujourd’hui du duo Sonko-Diomaye, « Massalah », peine toujours à incarner pleinement l’homme de son temps en matière de gouvernance publique, malgré un parcours jalonné de nombreuses compromissions politiques.

À l’approche de la Tabaski, la dame de Bambey — pourtant connue pour son dynamisme et sa vivacité, souvent orientés et opportunément flexibles, s’attribue le rôle de coordonner une distribution de moutons aux familles prétendument démunies, en mobilisant à cet effet le budget de la DER. Nous serions curieux de connaître les critères de sélection des bénéficiaires. Cela pourrait peut-être dissiper notre perplexité. Car nous savons trop bien comment fonctionnent les choses sous les tropiques de la politique politicienne.

Les conditions troubles entourant les récents recrutements de 2 000 enseignants ne font que renforcer notre prudence. Il convient de rappeler que la DER n’a pas pour vocation de mener des actions sociales ou de régler des problèmes conjoncturels à coups de mesures ponctuelles. Il existe des structures étatiques dédiées à ces missions. Le ministère de la Famille et de la Solidarité, avec un budget prévisionnel prévu à cet effet, aurait pu se charger de cette initiative, sans attirer l’attention ni semer la confusion.

Mais entre la communication arrogante qui entoure cette opération discutable et l’apparente cohérence du fonctionnement de nos institutions, il devient évident que certains dirigeants continuent d’agir avec une conscience corrompue ou pervertie, notamment dans l’usage des deniers publics. Une fois en poste, ils se croient tout permis.

Ce qui prime, ce sont les visées électoralistes, nourries par une condescendance coloniale intériorisée, qui perpétuent des générations de citoyens maintenus dans la dépendance par la mauvaise utilisation de leurs propres ressources. Ces pratiques malsaines et avilissantes suffisent à elles seules pour démontrer que le projet du Pastef n’existe pas. Ce n’était qu’un leurre, un mirage porté par un agrégat d’espoir, sans stratégie globale pour le concrétiser.

La preuve ? Près de deux ans après leur arrivée au pouvoir, aucune action structurelle tangible n’a été posée pour traduire en actes ce qui est vaguement énoncé dans leur fameuse stratégie nationale de développement.

Sauvons le Sénégal avant qu’il ne soit trop tard.

Dr Madior Ly
Cercle des Cadres de la République des Valeurs

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