Ligue des Nations : l’incroyable sensation de la Hongrie de Marco Rossi

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Surprenante à l’Euro 2020 malgré une dernière place dans le groupe de la mort face à l’Allemagne, la France et le Portugal, la Hongrie prend sa revanche. Pourtant de nouveau désignés comme le Petit Poucet du groupe 3, les Magyars ont déjoué les pronostics face à l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie tout en lorgnant le final four de Ligue des Nations.

Mágikus Magyarok, les Magyars magiques, tel était le surnom de la génération dorée hongroise des années 1950 incarnée par Ferenc Puskas son meilleur buteur (84 réalisations avec la Hongrie) et ses légendes comme Sándor Kocsis, Nándor Hidegkuti ou encore Gyula Grosics. Finaliste malheureuse de la Coupe du monde 1954 après avoir connu pareille mésaventure en 1938, la Hongrie avait disparu de la circulation depuis les années 1980 et doit son retour dans le paysage footballistique aux dernières saisons. En 2016, le pays se qualifie pour l’Euro en France et va même aller en huitième de finale. De nouveau qualifiée lors de la dernière compétition continentale, la Hongrie sortira dès la phase de poules, mais avec les armes en main en accrochant la France (1-1) et l’Allemagne (2-2). La défaite contre le Portugal (3-0) étant intervenue en fin de match puisque le score était de 0-0 à la 84e minute quand Raphaël Guerreiro a délivré les Lusitaniens. Une performance synonyme de progrès pour la Hongrie qui a toutefois échoué à se qualifier pour la Coupe du monde 2022 dans le groupe de l’Angleterre, la Pologne et l’Albanie.

Promue en Ligue A de la Ligue des Nations suite à sa première place devant la Serbie, la Russie et la Turquie, la Hongrie se retrouvait dans un groupe difficile avec l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie. Pourtant, de nouveau, la sélection de Marco Rossi a déjoué les pronostics. S’appuyant sur un effectif bien en place dans un 3-4-2-1 rôdé avec Peter Gulacsi (RB Leipzig) dans les cages derrière une redoutable charnière composée de Willi Orban (RB Leipzig), Adam Lang (Omonia Nicosie) et Attila Szalai (Fenerbahçe), la Hongrie a su prendre au piège ses différents adversaires. Dominant d’entrée l’Angleterre (1-0), la sélection a eu plus de difficultés contre l’Italie (défaite 2-1), mais a ensuite réagi contre l’Allemagne (1-1 et victoire 1-0) et face à l’Angleterre lors d’une victoire magistrale (4-0). Si bien qu’après 5 matches de la Ligue des Nations, la Hongrie trône fièrement en tête à deux points de la Nazionale qu’elle reçoit ce lundi à Budapest avec la possibilité de se qualifier avec un simple score de parité.

Marco Rossi l’architecte

Architecte de ce collectif parfaitement huilé, Marco Rossi (58 ans) est en train de prouver qu’il est un coach capable d’évoluer à un haut niveau, lui qui reste sur 10 années en Hongrie (Honvéd, Dunajska Streda et la sélection). Approché par d’autres équipes, il a décidé de rester à la tête de la sélection tout en se montrant transparent. «J’ai eu une offre incroyablement bonne financièrement, de la part d’une équipe nationale qui nous devance au classement mondial. Il y a un an, après le Championnat d’Europe, j’étais déjà dans une situation similaire. En ce qui concerne les demandes de renseignements, il est très important pour moi d’informer la fédération hongroise de tout. Je suis loyal, c’est ma nature, je ne me comporterais jamais de manière malhonnête envers MLSZ (la fédération ndlr), donc si quelque chose arrive à l’avenir, tôt ou tard, cela ne surprendra pas l’association», expliquait-il en juin dernier dans des propos recueillis par Blikk.

 

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